Pénicillamine et polyarthrite rhumatoïde

Traduction du résumé d’une revue Cochrane de 2011 recensant les différents travaux examinant les effets secondaires et l’efficacité d’un traitement médicamenteux par Pénicillamine. 

Pénicillamine pour traiter la polyarthrite rhumatoïde

La pénicillamine est un composé dérivé de la pénicilline. Des études ont montré qu’elle pouvait être utilisée pour traiter la polyarthrite rhumatoïde, pour la première fois en 1950. Fréquemment employée par le passé, son utilisation a décliné avec le recours de plus en plus généralisé à d’autres médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD) tels que le méthotrexate. L’objectif de ce résumé était de déterminer si la pénicillamine est utile dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.

Il a été démontré que la pénicillamine est bénéfique, pour toutes les gammes de dosages, en termes d’activité de la maladie, de douleur, d’articulations sensibles, d’évaluation globale du médecin et de vitesse de sédimentation. Aucune différence majeure n’a été observée entre un placebo et la pénicillamine à faible dose.

Conclusions des auteurs

La D-pénicillamine semble présenter un bénéfice cliniquement et statistiquement significatif sur l’activité de la maladie chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Son efficacité semble être similaire à celle d’autres médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD), mais avec une toxicité significativement plus élevée. Cette revue n’a pas permis de définir clairement ses effets sur le statut fonctionnel et la progression radiologique à long terme.

Référence : Suarez-Almazor ME, Belseck E, Spooner C.
Penicillamine for treating rheumatoid arthritis.
Cochrane Database of Systematic Reviews 2011, Issue 10. Art. No.: CD001460. DOI:

Lien

Publié par Nelly Darbois

J'aime écrire des articles qui répondent aux questions des internautes en me basant sur mon expérience et des recherches approfondies dans la littérature scientifique internationale. J'habite en Savoie 🌄❄️ où je travaille comme kiné et créatrice de contenu pour des revues scientifiques et des sites web.