Parkinson : ce que la kinésithérapie peut apporter

kiné pour parkinson : quoi faire, quelle efficacité

Vous ou l’un.e de vos proche a un syndrome parkinsonien ou la maladie de Parkinson, vous vous posez des questions sur l’intérêt de la kinésithérapie ?

Vous vous demandez quels bénéfices potentiels on peut tirer de la rééducation avec un(e) kiné ?

Voilà ce que l’on sait à ce jour des effets de la rééducation sur la maladie de Parkinson.

Pour écrire cet article, je me suis basée à la fois sur ma propre expérience de kiné et de mes recherches approfondies dans la littérature scientifique internationale. Toutes les références des études sont en fin d’article.

♻️ Dernière mise à jour : août 2023.
👩‍⚖️ Déclaration de liens d’intérêts : aucun en lien direct avec cet article. Ma déclaration de liens d’intérêt complète est en mentions légales. Rédigé par Nelly Darbois, kiné et rédactrice scientifique

Rappel sur le maladie et Parkinson et le syndrome parkinsonien

Certaines personnes, surtout après 65 ans, peuvent avoir ce qu’on appelle un syndrome parkinsonien, aussi appelé syndrome pyramidal. C’est le cas lorsqu’elles ont au moins un de ces trois problèmes :

  • un tremblement des membres au repos, qui s’arrêtent lorsque la personne bouge ;
  • une rigidité de certaines parties du corps, qui se plient et tendent moins facilement ;
  • un ralentissement général des gestes et de la marche.

La maladie de Parkinson est la forme de syndrome parkinsonien le plus fréquent.

Les personnes qui ont la maladie d’Alzheimer peuvent aussi avoir un syndrome parkinsonien, sans être atteint de la maladie de Parkinson.

C’est un neurologue qui pose le diagnostique de maladie de Parkinson.

Cet article traite de la kinésithérapie et de la rééducation en cas de maladie de Parkinson. La prise en charge en rééducation d’un syndrome parkinsonien est cependant similaire.

Patient atteint de la maladie de parkinson : posture en hyperflexion du rachis (camptocormie)
Personne atteint de la maladie de Parkinson à un stade avancé, avec camptocormie (hypeflexion du tronc).

💡 J’ai écrit un article complet sur la camptocormie et Parkinson.

Maladie de Parkinson et traitement kinésithérapique

La pratique d’exercices physique est bénéfique sur la maladie de Parkinson, comme nous allons le voir.

En France, cette pratique peut être supervisée par des kinésithérapeutes afin de motiver les personnes, proposer des exercices personnalisés, adaptés à leurs difficultés et à leur environnement, et suivre leur évolution en ré-adaptant la prise en charge en kinésithérapie autant que nécessaire.

Les kinésithérapeutes peuvent aussi prendre en charge des complications possibles de la maladie, à des stades avancés d’évolution (troubles de la déglutition, problèmes ventilatoires).

Les kinésithérapeutes peuvent déterminer et precrire l’aide technique de marche la plus adaptée, qui d’est souvent un déambulateur 4 roues en cas de Parkinson.

Patient avec maladie de Parkinson allongé sur le dos, sa camptocormie (hyperflexion du tronc) est réduite
Même patient atteint de la maladie de Parkinson. On dit que sa déformation du rachis est réductible, car elle disparaît complètement ou presque lorsqu’il est allongé sur le dos. Pour conserver de bonnes amplitudes articulaires, les kinésithérapeutes montrent des exercices dans des positions permettant d’aller à l’encontre de l’enraidissement

L’effet de la kinésithérapie sur la maladie de Parkinson

Plusieurs dizaines d’essais comparent l’effet de la kinésithérapie à l’absence de séances de kinésithérapie sur la maladie de Parkinson, ou l’effet de certains types de prise en charge en kinésithérapie par rapport à d’autres.

Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui ont des séances de kinésithérapie, par rapport à celles qui n’en ont pas (Tomlinson et al., 2013) :

  • ont une vitesse de marche plus importante ;
  • ont une endurance à la marche plus importante ;
  • ont moins de blocages lorsqu’elles marchent ;
  • ont un meilleur équilibre ;
  • ont des meilleures capacités fonctionnelles.

C’est pour la vitesse de marche, l’équilibre et les capacités fonctionnelles que l’amélioration est la plus importante.

En revanche, la kinésithérapie n’améliore a priori pas :

La kinésithérapie peut également être utile chez les personnes qui ont peur de tomber.

La kinésithérapie améliore surtout la vitesse de marche, l’équilibre et les capacités fonctionnelles dans la maladie de Parkinson.

Est-ce que la kinésithérapie améliore aussi les fonctions cognitives des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, par exemple la mémoire ou la capacité de concentration ?

D’autres chercheurs et chercheuses ont répondu à cette question et constatent que c’est probablement le cas chez des personnes à un stade intermédiaire ou avancé de la maladie (environ 6 ans après le diagnostic). (da Silvia et al., 2018)

Quels types de séances de kinésithérapie privilégier ?

Il y a un peu moins d’études qui comparent l’effet entre elles de différents types de séances de kinésithérapie. Lorsque cela est réalisé, on constate (Tomlinson, 2014) :

  • que les kinésithérapeutes proposent des choses et techniques très différentes, regroupées dans ces catégories : rééducation générale, exercice, entraînement sur tapis roulant, technique d’indiçage, danse ou arts martiaux ;
  • qu’à l’heure actuelle, il n’est pas possible de dire que certaines techniques marchent mieux que d’autres pour celles ayant fait l’objet d’essais contrôlés randomisés.

Un point commun cependant : les séances de kinésithérapie proposées sollicitent le patient activement. Le patient n’est pas allongé sur une table pour être massé, étiré ou mobilisé, ou alors, sur un temps faible lors de la séance.

Même en cas d’insuffisance cardiaque, l’exercice physique et la kinésithérapie sont possibles.

Privilégier les séances de kinésithérapie active, où la personne atteinte de Parkinson bouge d’elle-même.

A quelle fréquence ?

Les séances de kinésithérapie ont souvent lieu en France 1 à 3 fois par semaine, souvent de manière chronique pour la maladie de Parkinson, c’est-à-dire toute l’année.

Les séances durent environ 30 minutes, qu’elles soient réalisées en cabinet ou au domicile du patient.

Dans les études, des séances de kinésithérapie pluri-hebdomadaires réalisées durant 4 à 8 semaines ont des effets positifs qui semblent persister 3 à 12 mois après l’arrêt des séances. (Mak et al., 2017)

Au moins 4 à 8 semaines de 2 à 3 séances par semaine de kinésithérapie sont nécessaires pour voir une amélioration dans la maladie de Parkinson.

Pour l’amélioration des fonctions cognitives, des séances ayant lieu 3 fois par semaine durant 60 minutes et durant au moins 24 semaines ont un effet plus important.

Les kinésithérapeutes peuvent aussi intervenir dans le cadre de la rééducation d’un syndrome post-chute (qui survient chez les personnes atteintes de Parkinson comme dans la population générale, plutôt après 65 ans).

Dans ce cas, les séances peuvent être plus rapprochées le temps que la personne retrouve son état fonctionnel antérieur.

Parkinson et difficultés respiratoires

La maladie de Parkinson peut impacter la fonction respiratoire :

  • leur cage thoracique est plus rigide ;
  • leur force et coordination des muscles inspirateurs et expirateur est moins importante.

Elles peuvent être encombrées plus souvent et avoir du mal à évacuer leurs sécrétions.

Des exercices de kinésithérapie peuvent être proposés pour prévenir ou traiter ces difficultés respiratoires. Leur efficacité est cependant moins étudiée que celle des exercices physiques.

On constate que :

  • des exercices respiratoires peuvent améliorer certains paramètres respiratoires dans la maladie de Parkinson (Reyes, 2013) ;
  • des exercices sollicitant plutôt l’expiration et la toux semblent plus efficaces dans la maladie de Parkison (Reyes, 2018).

La kinésithérapie respiratoire pourrait améliorer certains paramètres ventilatoires dans la maladie de Parkinson, mais il y a peu d’études sur le sujet.

Les kinésithérapeutes peuvent aussi intervenir en kinésithérapie respiratoire ponctuellement en cas de bronchite ou de pneumopathie interstitielle.

Parkinson et aliments à éviter

Les kinésithérapeutes comme les orthophonistes peuvent donner des conseils pour prévenir les troubles de déglutition qui peuvent survenir à un stade avancé de la maladie de Parkinson.

Cependant, la rééducation en ortophonie n’a pas encore fait la preuve de son efficacité, qu’elle soit pratiquée par des kinésithérapeutes ou des ortophonistes (Herd, 2012).

En revanche, les kinésithérapeutes comme les ortophonistes et plus généralement les professionnels de santé habitués à prendre en charge des personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent vous indiquer les aliments à éviter.

Ce dans le but de prévenir les fausses routes.

Eviter les aliments suivants (en cas de troubles de la déglutition seulement) :

  • les aliments durs, ronds et croustillants : cacahuètes, bonbons, beaucoup de fruits et légumes crus comme la pomme ou la carotte, les frites, etc ;
  • les aliments à grains, pépins ou noyaux : olives, cerises, raisons, tomates cerises, riz, semoule, blé ;
  • les aliments fibreux : certains légumes comme les salsifis ou certaines viandes
  • les aliments à enveloppe : légumes secs ;
  • les aliments qui se décomposent en petits morceaux craquants : biscottes, biscuits secs, etc.
Exercice de rééducation des troubles de la déglutition dans la maladie de Parkinson
Exercice qui peut vous être donné par votre kinésithérapeute pour préserver la motricité des muscles du visage et de la langue et prévenir autant que possible les troubles de la déglutition

Exemples de prise en charge en kinésithérapie chez des personnes atteintes de Parkinson

Voici quelques exemples de prise en charge kiné que j’ai réalisé ces dernières années avec des personnes atteintes d’un syndrome parkinsonien ou de la maladie de Parkinson. Quelques éléments ont été modifié afin de respecter scrupuleusement l’anonymat des personnes.

Volontairement, des prises en charge de personnes à différents stades de la maladie de Parkinson sont présentés. Cette partie est mise à jour régulièrement.

Mme J, 67 ans, maladie de Parkinson diagnostiquée depuis 7 ans

Le neurologue de Mme J insiste pour qu’elle réalise des séances afin de prévenir la majoration de sa camptocormie (“dos bossu”).

Mme J ne décrit pas de gène particulière liée à sa maladie de Parkinson dans ses activités quotidiennes mais s’inquiète des retentissements esthétiques et fonctionnelles d’une camptocormie plus prononcée.

Le bilan kiné réalisé permet d’identifier les problématiques suivantes :

  • une camptocormie prononcée (allongée sur le dos, Mme J n’arrive pas à poser sa tête au sol du fait de sa cambrure, il manque environ 20 cm) ;
  • des douleurs du rachis lombaire.

En accord avec la patiente, les objectifs suivants sont mis en place :

  • diminuer la fréquence et l’intensité des douleurs lombaires ;
  • éviter la majoration de la camptocormie.

A cet effet, deux exercices sont proposés à Mme J. Je conseille volontairement peu d’exercices mais très pertinents car il est plus facile d’arriver à mettre en place une routine d’1 ou 2 exercices que d’une dizaine d’exercices.

Seules 2 séances ont été nécessaires : la première pour dresser le bilan, déterminer et noter les exercices pertinents, la seconde à distance pour évaluer l’observance (est-ce que Mme J arrive bien à réaliser ses exercices) et éventuellement modifier ces exercices en fonction des difficultés rencontrées.

Chaque année, 2 séances de ce type peuvent être de nouveau pertinentes.

Mme J a réussi à appliquer les deux exercices, quotidiennement pour l’un, 2 à 3 fois par semaine pour l’autre. Elle décrit une nette diminution des douleurs lombaires et une plus grande facilité à s’allonger sur le dos (l’espace est maintenant d’environ 10 cm et la tête peut reposer au sol après 10 min de posture).

En revanche la camptocormie ne s’est pas réduite, ce qui était prévu initialement.

M. T, 81 ans, maladie de Parkinson diagnostiquée depuis 10 ans

M. T est suivie depuis plusieurs années par un kiné à domicile qui le masse pour ses douleurs lombaires. Je prends la suite de la prise en charge.

Après réalisation d’un bilan kiné et entretien avec Mr et sa familles, les problèmes moteurs et fonctionnels suivants ont été mis en évidence :

  • impossibilité de se relever seul de son lit et de son fauteuil ;
  • chutes fréquentes lors des déplacements (1 par mois environ) ;
  • marche possible sur seulement 10 m avec une canne-béquille, recours de plus en plus fréquent au fauteuil roulant dans l’appartement ;
  • douleurs lombaires.

Malgré ses difficultés, M. T reste extrêmement motivé pour conserver au mieux ses capacités fonctionnelles. Les objectifs suivants ont donc été déterminés :

  • réaliser seul le levé du lit et du fauteuil ;
  • améliorer l’équilibre statique et dynamique pour prévenir les chutes et augmenter le périmètre de marche ;
  • encourager la mobilisation active régulière pour diminuer les douleurs de dos.

Des séances 2 à 3 fois par semaine ont été réalisées. Au bout de 2 semaines, M. T arrivait sans problème à réaliser sans aide d’une tierce personne ses transferts. Le périmètre de marche, restant fluctuant, s’est globalement amélioré au fil des semaines (50m au mieux).

Durant la première année de prise en charge, une seule chute est survenue, contre une par mois habituellement.

Cependant, M. T est dépendant d’au moins 2 séances hebdomadaires pour maintenir ses acquis. Les essais d’espacement des séances n’ont pas été concluant car à chaque fois une perte fonctionnelle importante est constatée.

Parkinson : existe-t-il un traitement naturel ?

Qu’entend-on par traitement naturel ? L’exercice physique (et donc, la kinésithérapie), n’est-il pas un traitement naturel, parce qu’il ne nécessite pas de consommer certaines substances, ou d’utiliser du matériel inventé par l’être humain (la kinésithérapie peut se faire sans matériel pour beaucoup de pathologies) ?

Souvent, les personnes mettent plutôt des choses que l’on peut ranger dans l’expression “médecines alternatives et complémentaires” lorsqu’ils parlent d’un traitement naturel.

Dans le cas de la maladie de Parkinson, on peut distinguer comme “traitement naturel” :

  • les exercices physiques alternatifs comme le yoga ou le tai-chi ;
  • l’acupuncture (l’électrothérapie par TENS a plus de chances d’être efficace) ;
  • les herbes, plantes médicinales et compléments alimentaires.

Médecines alternatives et complémentaires utilisés par les personnes atteintes de la maladie de Parkinson

25 à 76 % des personnes qui ont la maladie de Parkinson utilisent des médecines alternatives, selon les études et les types de pratiques très diverses que l’on rencontre.

Les pratiques les plus utilisées sont :

  • l’acupuncture ;
  • le massage ;
  • les herbes médicinales ;
  • les vitamines et compléments alimentaires.

Les gens se tournent vers ces pratiques dans l’espoir d’améliorer leurs symptômes moteurs de la maladie. (Wang, 2013)

Yoga, tai-chi et autres pratiques alternatives dans la maladie de Parkinson

Le tai-chi et le yoga font parti des thérapies alternatives et complémentaires proposées et utilisées par les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, par des professionnel.les de santé ou non. (Kim et al., 2016)

Il est raisonnable de penser que ces pratiques peuvent effectivement améliorer certains paramètres de santé dans la maladie de Parkinson, comme c’est le cas pour les exercices physiques pratiqués par des kinésithérapeutes.

Parce que ces activités font bouger, sollicitent l’équilibre et la force musculaire, mais aussi la fonction cardio-vasculaire.

Le yoga et le tai-chi peuvent améliorer certains symptômes de la maladie de Parkinson, simplement parce qu’ils font bouger.

En revanche, il n’est pas nécessaire de faire appel aux concepts d’énergie vitale, de flux de vie, de spiritualité, etc. pour expliquer l’effet de ces pratiques.

De plus, la pratique du yoga ou du tai-chi, particulièrement lorsqu’elle est supervisée par des non professionnel.les de santé, peut exposer à des risques de blessures.

Les praticiens de yoga ou tai-chi sans formation médicale ou para-médicale peuvent par exemple avoir des difficultés à adapter les séances aux particularités des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, ou ne pas détecter une évolution de la maladie qui devrait conduire à un autre traitement.

Mouvements de tai-chi proposés pour la maladie de Parkinson
Posture de tai-chi, utilisé par des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Cette pratique peut être efficace simplement parce qu’elle fait bouger, et non pour ses dimensions spirituelles.

Acupuncture et maladie de Parkinson

Bien que non scientifique dans ses fondements, l’acupuncture a été testée pour voir si elle avait des effets sur la maladie de Parkinson. Lorsque ces études sont bien menées, l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’un placebo. Ainsi l’acupuncture :

  • ne permet pas d’améliorer à elle seule les symptomes moteurs de la maladie de Parkinson, ou à prévenir leur aggravation ;
  • ne permet pas d’améliorer ou prévenir ces symptomes non plus lorsqu’elle est associée au traitement par levodopa.

(Kim et al., 2016)

L’acupuncture n’est pas efficace contre la maladie de Parkinson et ses symptômes.

Phytothérapie, médecine chinoise, aromathérapie et compléments alimentaires dans la maladie de Parkinson

Il n’y a pas de preuve de l’efficacité de l’aromathérapie sur la maladie de Parkinson ; de plus l’aromathérapie peut causer plusieurs événements indésirables comme un œdème pulmonaire, une dermatite ou encore des réactions allergiques (Kim et al., 2016).

La phytothérapie (ou consommation de plante médicinale, telles par exemple que recommandées dans la médecine chinoise) a aussi été testée. De nombreuses plantes (plus de 60) ont été consommées par des personnes atteintes par la maladie de Parkinson. Là encore, lorsque l’on regarde les études bien menées et contre placebo, on constate que la phytothérapie n’est pas efficace pour prévenir ou améliorer les symptomes de la maladie de Parkinson. (Kim et al., 2016)

La consommation de certains compléments alimentaires peut en effet en théorie être pertinente pour certaines personnes ayant la maladie de Parkinson, comme de personnes dans la population générale. De nombreuses études sont menées, On constate cependant :

  • qu’une supplémentation en vitamine D n’améliore pas les symptômes de la maladie de Parkinson et ne prévient pas son apparition (Zhou et al., 2019) ;
  • même chose pour l’ubiquinone ou co-enzyme Q10 (Zhu et al., 2017) ;
  • l’effet de la créatine sur l’amélioration de la fonction motrice, des activités de la vie quotidienne ou de la qualité de vie après un ou deux ans de traitement pour la maladie de Parkinson n’est pas démontré (Cochrane, 2014) ;
  • etc.

Il faut regarder scrupuleusement la littérature pour chaque complément alimentaire. Un.e professionnel.le de santé formé.e peut faire cela pour vous si vous vous posez la question de l’efficacité de certains compléments.

Ce que l’on constate cependant, c’est qu’aucun complément ne se démarque pour traiter les symptomes de la maladie de Parkinson, contrairement par exemple aux traitements médicamenteux, chirurgicaux ou à la kinésithérapie.

Encodre des questions, des remarques ? Rendez-vous en commentaire !

Je vous laisse aussi découvrir mes ebooks conçus sur la base des questionnements les plus fréquent(e)s des patient(e)s qui consultent mon site internet :

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📕 Sources 📕

Effet de la kinésithérapie par exercices physiques

Sur l’effet de la kinésithérapie en général sur la maladie de Parkinson : Tomlinson CL, Patel S, Meek C, Herd CP, Clarke CE, Stowe R, Shah L, Sackley CM, Deane KHO, Wheatley K, Ives N. Physiotherapy versus placebo or no intervention in Parkinson’s disease. Cochrane Database of Systematic Reviews 2013, Issue 9. Art. No.: CD002817. DOI: 10.1002/14651858.CD002817.pub4

Sur l’effet sur Parkinson de certains types de séances de kinésithérapie par rapport à d’autres : Tomlinson CL, Herd CP, Clarke CE, Meek C, Patel S, Stowe R, Deane KHO, Shah L, Sackley CM, Wheatley K, Ives N. Physiotherapy for Parkinson’s disease: a comparison of techniques. Cochrane Database of Systematic Reviews 2014, Issue 6. Art. No.: CD002815. DOI: 10.1002/14651858.CD002815.pub2

Sur l’effet de la marche sur tapis roulant dans la maladie de Parkinson : Mehrholz J, Kugler J, Storch A, Pohl M, Hirsch K, Elsner B. Treadmill training for patients with Parkinson’s disease. Cochrane Database of Systematic Reviews 2015, Issue 9. Art. No.: CD007830. DOI: 10.1002/14651858.CD007830.pub4

Sur l’effet des exercices physiques sur les fonctions cognitives des personnes atteintes de Parkinson : da Silva FC, Iop RDR, de Oliveira LC, et al. Effects of physical exercise programs on cognitive function in Parkinson’s disease patients: A systematic review of randomized controlled trials of the last 10 years. PLoS One. 2018;13(2):e0193113. Published 2018 Feb 27. doi:10.1371/journal.pone.0193113

Sur l’effet des exercices physiques sur le long terme dans le cadre de la maladie de Parkinson : Mak et al. Long-term effects of exercise and physical therapy in people with Parkinson disease. Nat Rev Neurol. 2017 Nov;13(11):689-703.

Effet de la kinésithérapie respiratoire

Sur l’effet d’exercices ventilatoires sur des maladies neuro-dégénératives, dont la maladie de Parkinson : Reyes et al. Respiratory muscle training for respiratory deficits in neurodegenerative disorders: a systematic review. Chest. 2013

Sur le type de techniques de kinésithérapie respiratoire qu’il est possible et pertinent d’utiliser dans la maladie de Parkinson : Reyes et al. The effects of respiratory muscle training on peak cough flow in patients with Parkinson’s disease: a randomized controlled study. Clinical Rehab 2018

Rééducation de la déglutition

Sur la rééducation de la déglutition et de l’aphasie, et la prise en charge en ortophonie dans la maladie de Parkinson : Herd CP, Tomlinson CL, Deane KHO, Brady MC, Smith CH, Sackley CM, Clarke CE. Comparison of speech and language therapy techniques for speech problems in Parkinson’s disease. Cochrane Database of Systematic Reviews 2012, Issue 8. Art. No.: CD002814. DOI: 10.1002/14651858.CD002814.pub2

Parkinson et thérapies alternatives et complémentaires

Sur le recours aux médecines alternatives et complémentaires chez les gens atteints de la maladie de Parkinson : Wang et al. Epidemiology of complementary and alternative medicine use in patients with Parkinson’s disease. J Clinical Neuroscience 2013

Sur l’efficacité de différentes médecines alternatives et complémentaires sur la maladie de Parkinson : Kim et al., Professional ethics in complementary and alternative medicines in management of Parkinson’s disease. J Parkinson Disease, 2016

Sur l’efficacité des compléments alimentaires (vitamines, minéraux) sur la maladie de Parkinson : Zhou et al. 2019, The Association Between Vitamin D Status, Vitamin D Supplementation, Sunlight Exposure, and Parkinson’s Disease: A Systematic Review and Meta-Analysis

Ces publications ont été trouvées et sélectionnées à partir de recherches dans les bases de données de la Collaboration Cochrane et de la Medline, à partir des mots clés suivants : Parkinson and (rehabilitation or physiotherapy or physical therapy or training), puis Complementary and Alternative Medicine and Parkinson. Dernière mise à jour : janvier 2020.

Images : Correction of camptocormia using a cruciform anterior spinal hyperextension brace and back extensor strengthening exercise in a patient with Parkinson disease. | Wang CM, Shieh WY, Ho CS, Hu YW, Wu YR. Home-Based Orolingual Exercise Improves the Coordination of Swallowing and Respiration in Early Parkinson Disease: A Quasi-Experimental Before-and-After Exercise Program Study. Front Neurol. 2018;9:624. Published 2018 Jul 30. doi:10.3389/fneur.2018.00624

photo de nelly darbois, kinésithérapeute et rédactrice scientifique sur la santé et communication

Rédigé par Nelly Darbois

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