Vous avez peur de tomber ? Après une chute, et d’autant plus si elle est survenue simplement en marchant dans la rue ou les escaliers, on peut souvent avoir peur d’une nouvelle chute. Cette situation est si fréquente que de nombreuses études cliniques s’intéressent à ce sujet depuis des dizaines d’années.
Voilà un article qui récapitule les connaissances sur la peur de tomber, ses conséquences, la manière de l’évaluer et surtout de la diminuer, notamment par l’exercice physique et la kinésithérapie.
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Dernière mise à jour : décembre 2022
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Sommaire
- Comment évaluer la peur de tomber et pourquoi ?
- Chez qui survient le plus la peur de la chute ?
- Quelles sont les situations où la peur de tomber est la plus fréquente ?
- Quelles sont les conséquences de la peur de la chute ?
- Comment savoir si une personne qui a peur de tomber va effectivement tomber ?
- Comment ne plus avoir peur de tomber ?
- L’exercice physique, utile contre la peur de tomber
- Thérapies cognitivo-comportementale
- Description d’un programme contre la peur de tomber
- Effet de ces programmes
- Comment rassurer une personne qui a peur de tomber ?
Comment évaluer la peur de tomber et pourquoi ?
Voilà les situations dans lesquelles il peut être pertinent d’évaluer la peur de tomber, et comment le faire. Ce sont en général les kinésithérapeutes ou les médecins qui l’évaluent.
Pourquoi évaluer la peur de tomber
La peur de tomber survient très souvent après qu’une personne âgée de plus de 65 ans ait chuté. Parfois, cette appréhension peut survenir même en l’absence de chute, par exemple après une altération des capacités de marche ou de l’équilibre.
Les kinésithérapeutes, les médecins ou les gériatres souhaitent parfois évaluer la peur de tomber. En kinésithérapie, cela peut être utile pour :
- identifier les situations où la peur de chuter survient pour travailler sur ces situations en rééducation ;
- évaluer l’éventuelle efficacité de séances de rééducation sur la peur de chuter, en faisant un comparatif de la peur de la chute avant et après plusieurs séances.
Comment évaluer la peur de tomber
Il existe pour cela de nombreuses échelles et tests, souvent en anglais, parfois traduits en français. La personne qui a peur de tombé doit répondre à certaines questions qu’elle lit sur un formulaire ou qu’un.e professionnel.le de santé lui pose. Parmi ces différentes échelles d’évaluation de la peur de tomber on peut citer :
- la FES-I (Falls Efficacy Scale International) ;
- la FES (Falls Efficacy Scale) ;
- la FFABQ (Fear of Falling Avoidance Behavioral Questionnaire) ;
- la Icon 30 ;
- la ABC-scale ;
- la short FE ;
- la SAFE (Survey of Activities and Fear of Falling in the Elderly).
Des études ont été réalisées pour savoir quelles échelles étaient plus fiables et faciles à réaliser. C’est la FES-I qui a été le plus étudiée et pour laquelle les résultats sont meilleurs. Il faut entre 5 et 10 minutes pour la faire passer. Elle a été traduite en français.
(Peyronnet et al., 2016)
La voici :

Retour d’expérience sur l’évaluation de la peur de tomber
J’utilise uniquement la FES-I. Je l’utilise chez une personne :
- qui me dit spontanément avoir peur de tomber ;
- qui a un ou plusieurs facteurs de risque de chute (comme un âge supérieur à 65 ans) ;
- qui arrive à marcher sans l’aide de quelqu’un (mais éventuellement avec une aide technique à la marche) sur au moins quelques mètres ;
- qui est d’accord pour suivre plusieurs séances de rééducation notamment pour diminuer son risque de chute ou sa peur de tomber.
Très souvent, les personnes ont du mal à bien comprendre l’enjeu du questionnaire : si je ne leur rappelle pas assez (au moins à chaque item, voire plus), elles pense que je leur demande si elles arrivent à faire ces activités, et non si elles ont peur de tomber pendant ces activités. Par exemple, pour l’item 5 “aller faire des courses”, elles vont répondre 1 “pas du tout”, en pensant “pas du tout de difficulté” et non “pas du tout inquiet [de tomber]”. Je leur rappelle donc à chaque item que l’on évalue la peur de tomber et non leur capacité à réaliser des choses.
Il est important aussi de rappeler qu’on cherche à évaluer leur peur de tomber actuellement, et non il y a quelques mois ou années en arrière (ce que les personnes peuvent avoir tendance à faire).
Je m’en sers surtout pour évaluer les situations dans lesquelles la peur de tomber survient. Le plus souvent, les personnes n’ont pas peur de tomber chez elles. En revanche, dès qu’elles franchissent le seuil de leur porte d’entrée, la peur survient. Elles vont donc dire ne pas être inquiète pour toutes les activités d’intérieur comme faire le ménage, la vaisselle, ou encore se lever d’une chaise, mais en revanche vont être inquiètes ou très inquiètes lorsqu’il s’agit d’aller faire des courses, ou de descendre et monter une pente.
Ainsi les séances de rééducation pourront cibler plus spécifiquement ces situations : la marche sur un terrain instable ou pentu, que l’on trouve facilement autour du domicile de la personne le plus souvent. Elles permettront aussi de planifier progressivement la reprise des activités anxiogènes telles qu’aller faire les courses.
Chez qui survient le plus la peur de la chute ?
Les personnes âgées de plus de 65 ans sont celles qui ont le plus souvent peur de tomber. La peur de tomber peut survenir chez des personnes qui sont déjà tombées, dès la première chute. Mais elle peut survenir aussi en l’absence de chute.
Par exemple, lorsqu’on a suivit durant près de deux ans des personnes âgées vivant à domicile et n’ayant jamais chuté, on s’est rendu compte :
- que 12 à 23 % des personnes suivies au cours des 2 ans allaient développer une peur de tomber même sans être tombée une seule fois durant cette période ;
- que 21 à 39 % des personnes suivies au cours des 2 ans qui sont tombées durant la période ont développé une peur de tomber.
Les facteurs de risque de développer la peur de tomber les plus identifiés :
- un âge avancé ;
- être une femme ;
- être déjà tombé au moins une fois.
Certains autres facteurs de risque ont été étudiés, mais on est moins sûr de leur pertinence :
- être sujet aux étourdissements ;
- s’évaluer en mauvaise santé ;
- être dépressif ou anxieux ;
- avoir besoin d’une aide technique pour marcher ;
- avoir des troubles de l’équilibre.
(Scheffer 2008 ; Rivasi 2019)
Lorsqu’on regarde des personnes atteintes de pathologies particulières telles que la sclérose en plaque, les séquelles de blessures médullaires (personnes paraplégiques ou tétraplégiques), la dystrophie musculaire ou encore les syndromes post-polio, ce sont les personnes qui pratiquent le moins d’activité physique qui développent le plus une peur de tomber. (Matsuda 2019)
Après une fracture de hanche, la peur de tomber est aussi relativement fréquente. Elle survient chez 64 % des patient.es opéré.es après une fracture de hanche à 1 mois après l’intervention, et diminue à 50 % 3 mois après l’intervention. (Kornfield 2017)
Chez les personnes opérées d’une prothèse totale de genou, la peur de la chute est plus fréquente avant qu’après l’intervention. (Chen 2019)
La peur de tomber est aussi plus fréquente chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde que chez les personnes du même âge non atteintes (Akyol 2018) ou d’autres maladies chroniques, comme la maladie de Parkinson.
Quelles sont les situations où la peur de tomber est la plus fréquente ?
Il n’existe pas à ma connaissance d’études recensant les situations où les personnes ont le plus peur de tomber. Mon expérience clinique m’a fait constater qu’en général, les personnes qui ont encore la capacité de marcher ont surtout :
- peur de tomber en marchant dans la rue ;
- peur de tomber dans les escaliers.
Lorsque je fais remplir le FES-I, les personnes disent généralement être pas du tout inquiètes ou peu inquiètes dans des situations telles que faire leur ménage ou s’habiller. En revanche, lorsqu’on évoque le fait de marcher au milieu de la foule ou simplement de se ballader dans le quartier, elles manifestent tout de suite plus d’inquiétude.
Chez les personnes qui n’ont plus la capacité de marcher, les transferts sont les principaux moments où elles évoquent la peur de tomber. Par exemple lorsqu’il s’agit de s’asseoir au bord du lit avec l’aide de quelqu’un, voire de passer du lit au fauteuil.

Quelles sont les conséquences de la peur de la chute ?
Le fait d’avoir peur de tomber est-il vraiment un problème ? Les personnes qui ont peur de tomber ont-elles par exemple plus de risque de tomber, ou font-elles moins de choses ? Et cela a-t-il un impact sur leur qualité de vie et leur bien-être ? Cela paraît logique. Et plusieurs études qui observent dans le temps l’état de santé physique et mentale des personnes le mettent aussi en évidence.
Les personnes qui ont peur de tomber ont donc plus de risque :
- d’avoir une moins bonne qualité de vie (quels que soient les tests qu’on utilise pour évaluer leur qualité de vie) ;
- de moins bouger, d’avoir moins d’activité physique, de se déconditionner physiquement ;
- de moins sortir et d’avoir moins d’interactions sociales ;
- d’avoir un moins bon équilibre debout et en marchant.
La peur de tomber à un réel et fort effet sur la qualité de vie, plus fort que par exemple l’influence de l’âge ou du genre.
(Schoene et al. 2019)
Comment savoir si une personne qui a peur de tomber va effectivement tomber ?
Les personnes qui ont peur de tomber ne vont pas forcément pour autant tomber dans les mois à venir. Certains indicateurs permettent d’identifier les personnes plus à risque que d’autres. Ces indicateurs peuvent être utilisés de manière positive : si une personne n’a pas un ou plusieurs de ces facteurs de risque, alors cela peut éventuellement renforcer sa confiance en elle.
Dans les plupart des études, ces indicateurs ne permettent pas de dire si la personne qui a peur de tomber va effectivement plus tomber : l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, les capacités d’équilibre et fonctionnelles ou l’indice de masse corporelle.
Un indicateur en revanche prédit le risque de chute : les troubles cognitifs (troubles de mémoire ou de l’attention, par exemple). Ces troubles sont souvent évalués par le MMS ou le MoCA, ce dernier étant plus pertinent pour les personnes avec peu de troubles. Ce sont particulièrement les capacités visuo-spatiales qui déterminent le risque de chute.
(Langeard et al., 2019)

Comment ne plus avoir peur de tomber ?
Diverses choses peuvent être mises en place pour diminuer la peur de tomber et ses conséquences. En général, des séances de kinésithérapie sont prescrites pour qu’un.e kinésithérapeute vous aide à mettre en place des choses. La kinésithérapie est dans ce cas prescrite à domicile, ou parfois en cabinet. Dans les établissements hospitaliers, les maisons de retraite ou les EHPAD en France, ce sont aussi parfois les psychomotricien.nes et les professeurs d’activité physique adaptée qui interviennent.
L’exercice physique utile contre la peur de tomber ?
Plusieurs études ont évalué l’efficacité de l’exercice physique contre la peur de tomber, particulièrement chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Plus de 2 800 personnes ont été inclues dans ces études.
L’exercice physique proposé était planifié, structuré et répété dans le temps (au moins une fois par semaine, plus souvent 2 ou 3 fois voire 5 fois par semaine). Il était donc supervisé par des professionnel.les de santé, en présentiel ou à distance. Il est effectué en groupe ou seul, avec présence ou non d’un.e intervenant.e. Quand il est réalisé sans intervenant.e, des DVD ou brochures sont fournies.
Quel est l’effet de ces exercices ? Il permet de diminuer de manière faible à modérée la peur de tomber des personnes qui en bénéficient (par rapport à un groupe de personnes similaires qui n’en bénéficient pas). Cette peur de tomber est diminuée après l’intervention. Si l’intervention qui vise à guider ou superviser l’activité physique s’arrête, il semble que la peur de tomber n’est plus diminuée. La mise en place d’un programme d’exercice physique permet aussi de diminuer le risque et le nombre de chute, bien que les preuves de cela soient plus faibles.
L’exercice physique peut comprendre :
- des exercices sollicitant l’équilibre ;
- des exercices à visée de renforcement musculaire ;
- des exercices ciblant l’endurance ;
- des pratiques plus variées telles que la danse.
(Kendrick, 2014)
En France, l’exercice physique chez les personnes âgées est le plus souvent dispensé ou supervisé par :
- des kinésithérapeutes ou des professeurs d’activité physique adapté pour des séances collectives, par exemple organisées par des municipalités, des résidences séniors ou des maisons de retraite ;
- des kinésithérapeutes à domicile pour des séances individuelles à domicile ou en cabinet. (Voir trouver un kiné à domicile.)
Les programmes cognitivo-comportementaux contre la peur de tomber
Bien qu’elles soient moins nombreuses, il existe aussi des études qui évaluent l’effet d’autres interventions que l’exercice physique sur la peur de tomber. Ces interventions utilisent ce qu’on regroupe souvent sous le terme de thérapies cognitivo-comportementales. Pour mieux comprendre en quoi elles consistent, voici en détail la description d’un de ces programmes à domicile contre la peur de tomber, non centré sur l’activité physique.
En France, ces programmes sont encore peur développés. Cependant certain.es kinésithérapeutes peuvent être formés à ces méthodes et superviser ce type de prise en charge, en groupe ou en individuel.
Description d’un programme cognitivo-comportemental contre la peur de tomber
Lieu : en Hollande, au domicile des personnes.
Bénéficiaires : 141 personnes de plus de 70 ans qui avaient peur de tomber, qui vivaient à leur domicile, qui ne pouvaient pas participer à des séances de groupe et qui pouvaient se déplacer en marchant au moins sur quelques mètres.
Intervenant.es : 8 infirmièr.es ayant de l’expérience en gériatrie et travaillant dans des services d’aides à domicile, et ayant suivi une formation au programme de 2 jours.
Objectifs :
- inculquer une vision réaliste du risque de chute ;
- augmenter les croyances d’auto-efficacité et le sentiment de contrôle ;
- modifier le comportement.
Stratégies mises en place
- identifier et restructurer les idées fausses sur les chutes et les risques de chute ;
- fixer des objectifs personnels réalistes pour augmenter les niveaux d’activité et les comportements sûrs ;
- promouvoir l’adoption d’anciennes et de nouvelles activités de la vie quotidienne qui ont été évitées en raison des inquiétudes liées aux chutes.
Déroulé : 7 séances
- 3 à domicile d’une durée d’1 heure à 1h15 (avec si possible présence d’une autre personne de l’entourage) ;
- 4 appels téléphoniques de 35 minutes chacun.
Thèmes abordés lors des séances :
- les préoccupations relatives aux chutes ;
- les pensées relatives aux chutes ;
- l’exercice physique ;
- l’affirmation de soi ;
- le dépassement des obstacles personnels ;
- les comportements sécuritaires ;
- la gestion des préoccupations relatives aux chutes.
Déroulé des séances :
- Résumé de la séance précédente (sauf pour la première séance)
- Discussion sur un des 7 thèmes
- Établissement d’un plan d’action personnalisé en lien avec le thème (par exemple, comment mettre en place l’exercice physique, comment améliorer la sécurité à domicile, etc.). Pour la 5ème séance, le but était de guider les personnes pour qu’elles arrivent à réaliser quelque chose qu’elles avaient peur de faire jusqu’à présent à cause de la peur de tomber, comme traverser une route.
Tâches à faire en dehors des séances :
- Lire des brochures
- Prises de notes sur leurs croyances vis-à-vis des chutes
- Mise en place du plan personnel d’action
- Visionnage d’une vidéo sur la façon que leurs pairs prennent en charge leur peur de tomber
(Dorresteijn, 2016)
Effet des programmes cognitivo-comportementaux contre la peur de tomber
Quel est l’effet du programme décrit ci-dessus qui s’est déroulé en Hollande ? Les personnes qui ont suivi le programme, 12 mois après, avaient, par rapport à des personnes similaires qui n’en ont pas bénéficié :
- moins peur de tomber (la peur de tomber étant évaluée via le test FES-I décrit précédemment) ;
- moins chuté à leur domicile (mais pas en extérieur, où les chutes étaient aussi fréquentes) ;
- pratiqué plus d’activités.
Il existe d’autres études du même type : une quinzaine, menées sur plus de 3 100 personnes vivant à leur domicile. Elles montrent que des programmes axés sur de la thérapie cognitivo-comportementale et des entretiens motivationnels diminuent la peur de chuter dans les mois qui suivent l’intervention, souvent jusqu’à 12 mois après la fin de l’intervention.
(Chua et al., 2019)
Comment rassurer une personne qui a peur de tomber ?
Bien sûr, il ne suffit pas de dire à quelqu’un “mais non, vous n’avez pas de risque de tomber” pour que la personne se sente rassurée. D’autant plus que souvent les personnes qui ont peur de tomber sont effectivement à risque de chute.
Les programmes décrits ci-dessus montrent qu’il est cependant possible de diminuer l’appréhension de tomber, à condition d’y consacrer d’y temps et de savoir comment s’y prendre. Les conseils généraux suivant peuvent être donnés :
- prendre le temps d’écouter les appréhensions vis-à-vis des chutes de la personne, en renforçant les pensées positives face à ce qui est chez certaines personnes une phobie ;
- mettre en avant ce que la personne arrive à faire, notamment s’il s’agit d’indicateurs protecteurs du risque de chute (par exemple, si elle arrive à tenir l’équilibre unipodal plus de 10 secondes, ou qu’elle se lève d’une chaise, marche 3 mètres puis se rassoit en moins de 20 secondes, ou encore si elle a une vitesse de marche supérieure à 0,6 m.s-1) ;
- lui donner des pistes de choses qu’elle peut mettre en place pour diminuer objectivement son risque de chute (adapter son environnement, utiliser une aide technique à la marche que les kinésithérapeutes peuvent prescrire, pratiquer de l’exercice physique supervisé ou non, etc.) ;
- identifier les situations où elle a peur de tomber et les prendre une par une pour voir ce qu’il est possible de mettre en place pour qu’elle ait moins d’appréhension (par exemple, être accompagnée, utiliser une aide technique à la marche, etc.).
Les personnes qui ont peur de tomber sont aussi souvent les personnes qui jugent leurs capacités comme étant mauvaises (Trevisan 2019). D’où l’intérêt de chercher à la fois à améliorer objectivement les capacités physiques et fonctionnelles par l’exercice physique, mais aussi à faire prendre conscience aux personnes des capacités qu’elles ont.
L’essentiel sur la peur de tomber
- La peur de tomber est fréquente chez les personnes âgées de plus de 65 ans
- Les personnes qui ont peur de tomber ont le plus souvent une moindre qualité de vie, notamment parce qu’elles sortent moins et ont moins d’interactions sociales
- L’exercice physique et les programmes de thérapie cognitivo-comportementale peuvent diminuer la peur de tomber mais aussi des problèmes associés, comme la fréquence des chutes
- Le FES-I est une échelle qui évalue l’intensité de la peur de tomber et surtout peut aider à identifier les situations qui inquiètent le plus pour travailler plus spécifiquement dessus
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📘 Sources 📘
Les études ont été identifiées via la base de donnée Medline, avec la requête suivante : fear of falling [ti]. Dernière mise à jour : février 2020.
Sur l’effet de l’exercice supervisé sur la peur de tomber : Kendrick D, Kumar A, Carpenter H, Zijlstra G, Skelton DA, Cook JR, Stevens Z, Belcher CM, Haworth D, Gawler SJ, Gage H, Masud T, Bowling A, Pearl M, Morris RW, Iliffe S, Delbaere K. Exercise for reducing fear of falling in older people living in the community. Cochrane Database of Systematic Reviews 2014, Issue 11. Art. No.: CD009848. DOI: 10.1002/14651858.CD009848.pub2
Sur l’effet des thérapies cognitives sur la peur de tomber : Chua et al. Effectiveness of cognitive behaviour therapy‐based multicomponent interventions on fear of falling among community‐dwelling older adults: A systematic review and meta‐analysis. JAN. 2019 Pour avoir plus de détails sur le contenu des thérapies cognitivo-comportementale contre la peur de tomber : Dorresteijn TA, Zijlstra GA, Ambergen AW, Delbaere K, Vlaeyen JW, Kempen GI. Effectiveness of a home-based cognitive behavioral program to manage concerns about falls in community-dwelling, frail older people: results of a randomized controlled trial [published correction appears in BMC Geriatr. 2016;16:108]. BMC Geriatr. 2016;16:2. Published 2016 Jan 6.
Sur le ressenti des personnes âgées à domicile qui ont peur de tomber : Piot-Ziegler Chantal, Cuttelod Thérèse, Santiago Delefosse Marie, « Définir « la peur de tomber » chez les personnes âgées à domicile. Étude qualitative », Bulletin de psychologie, 2007/6 (Numéro 492), p. 515-525. DOI : 10.3917/bupsy.492.0515.
Sur les échelles d’évaluation de la peur de tomber des personnes âgées : Peyronnet P, Darbois N, Pinsault P. Les échelles d’évaluation de la peur de la chute chez les personnes âgées-Revue systématique de littérature. Université Grenoble-Alpes, 2016
Sur la fréquence, les conséquences et les déterminants de la peur de tomber chez les personnes âgées : Alice C. Scheffer, Marieke J. Schuurmans, Nynke van Dijk, Truus van der Hooft, Sophia E. de Rooij, Fear of falling: measurement strategy, prevalence, risk factors and consequences among older persons, Age and Ageing, Volume 37, Issue 1, January 2008, Pages 19–24
Sur les facteurs prédictifs de chute chez les personnes ayant peur de tomber (et plus précisément sur la meilleure prédiction des indicateurs cognitifs et non moteurs) : Langeard, A., Desjardins-Crépeau, L., Lemay, M. et al. Aging Clin Exp Res (2019). Cognitive performances better identify fallers than mobility assessment among older adults with fear of falling
Sur les facteurs de risque de développer la peur de tomber : Rivasi et al., 2019. Predictors of Incident Fear of Falling in Community-Dwelling Older Adults. JAMDA 2019
Sur les conséquences de la peur de tomber sur la pratique d’activités physiques : Matsuda et al. Relationship Between Fear of Falling and Physical Activity in People Aging With a Disability. PM&R 2019
Le peur de tomber et le syndrome de stress post-traumatique après une opération à cause d’une fracture de la hanche: Kornfield SL, Lenze EJ, Rawson KS. Predictors of Posttraumatic Stress Symptoms and Association with Fear of Falling After Hip Fracture. J Am Geriatr Soc. 2017;65(6):1251–1257.
Sur les relations entre peur de tomber et équilibre : António M. Monteiro, Pedro Forte, Joana Carvalho, Tiago M. Barbosa & Jorge E. Morais (2019) Relationship between fear of falling and balance factors in healthy elderly women: A confirmatory analysis, Journal of Women & Aging
Sur la peur de tomber avant et après la pose d’une prothèse totale de genou : Chen SK, Voaklander D, Perry D, Jones CA. Falls and fear of falling in older adults with total joint arthroplasty: a scoping review. BMC Musculoskelet Disord. 2019;20(1):599. Published 2019 Dec 12. doi:10.1186/s12891-019-2954-9
Sur les facteurs associés à la peur de tomber : Denkinger, Factors Associated with Fear of Falling and Associated Activity Restriction in Community-Dwelling Older Adults: A Systematic Review. The American Journal of Geriatric Psychiatry. 2015
Sur la manière théorique d’expliquer le lien entre la peur de tomber et le fait d’effectivement plus tomber : Young et al. How fear of falling can increase fall-risk in older adults: Applying psychological theory to practical observations. Gait & Posture. 2015
Sur le lien entre qualité de vie et peur de la chute : Schoene D, Heller C, Aung YN, Sieber CC, Kemmler W, Freiberger E. A systematic review on the influence of fear of falling on quality of life in older people: is there a role for falls?. Clin Interv Aging. 2019;14:701–719. Published 2019 Apr 24.
Sur les liens entre peur de tomber et chutes effectives, en fonction du jugement que l’on a de ses capacités : Trevisan et al. Judgment Capacity, Fear of Falling, and the Risk of Falls in Community-Dwelling Older Adults: The Progetto Veneto Anziani Longitudinal Study. Rejuvenation Research. 2019
Sur la peur de tomber en cas de polyarthrite rhumatoïde : Akyol Y, Ulus Y, Tander B, et al. Falls, fear of falling, and associated factors in ambulatory patients with rheumatoid arthritis: A comparative study with healthy controls. Turk J Phys Med Rehabil. 2018;64(3):213–221. Published 2018 Jul 17. doi:10.5606/tftrd.2018.1687

Rédigé par Nelly Darbois
J’aime écrire des articles qui répondent à vos questions. En me basant sur mon expérience de kiné & rédactrice scientifique, et sur des recherches approfondies dans la littérature scientifique internationale.
J’habite en Savoie 🌞❄️, où j’ai crée ce site dorénavant visité par plus de 6 000 personnes chaque jour.
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