Cela fait plus de 10 ans que pour des raisons professionnelles (je suis kiné) et personnelles (il y a des maladies inflammatoires dans ma famille et belle-famille), je m’intéresse aux effets des régimes alimentaires et du jeûne sur la polyarthrite rhumatoïde.
On peut lire des tonnes de choses à leur sujet. Dans les magazines ou sur certains sites internet, on nous promet des fois monts et merveilles grâce au régime : soulager les douleurs, réduire l’inflammation voire même quelques fois… guérir !
Sur les forums ou les réseaux sociaux, on peut aussi lire des témoignages très sincères de personnes qui ont vraiment eu une amélioration de leur état de santé suite à un régime sans gluten, un régime seignalet ou autre. Et qui recommandent de suivre tel ou tel régime.
Cependant, j’accorde une confiance modérée à ce type de promesses et de témoignages. J’aime m’appuyer sur les résultats des études scientifiques (quand il y en a) pour prendre des décisions en termes de santé.
Et ça tombe bien : l’effet de l’alimentation sur la polyarthrite est étudiée depuis plusieurs décennies ! J’ai donc réalisé cet article que je mets régulièrement à jour. Mon but est de résumer nos connaissances actuelles et non controversées sur l’impact des régimes et du jeûne sur la polyarthrite rhumatoïde.
J’espère que ces connaissances vous seront utiles !
♻️ Dernière mise à jour : novembre 2023.
👩⚖️ Déclaration de liens d’intérêts financiers : aucun en lien direct avec le sujet. Ma déclaration de liens d’intérêt complète est en mentions légales.
Sommaire
- Pourquoi on pense que l’alimentation peut jouer sur la polyarthrite rhumatoïde ?
- Quels sont les régimes les plus populaires pour la polyarthrite ?
- Y a-t-il beaucoup d’études sur la polyarthrite et les régimes ?
- Quelle efficacité des régimes ou du jeûne sur la polyarthrite ?
- Peut-être que ça marche quand même chez certaines personnes ?
- Quelle alimentation adopter selon ces résultats d’études cliniques ?
- Mon témoignage de régime sans gluten et rhumatisme inflammatoire
Pourquoi on pense que l’alimentation peut jouer sur la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune chronique caractérisée par une inflammation systémique et une destruction des articulations.
Certains patients ont une maladie active, malgré un traitement pharmacologique. L’activité persistante de la maladie entraîne la destruction des os et du cartilage et a un impact négatif sur la qualité de vie en raison de la douleur, de la fatigue, de la dépression et de la diminution des fonctions.
De nombreux patients atteints de PR (vous?!) déclarent que leur alimentation a une incidence sur les symptômes de la maladie et demandent des conseils diététiques pour compléter leur traitement actuel.
Plusieurs nutriments et composants alimentaires interagissent avec le système immunitaire et pourraient en théorie affecter l’activité de la maladie dans la PR. Il s’agit notamment :
- des acides gras oméga-3 : ils peuvent diminuer la production d’eicosanoïdes inflammatoires, de molécules d’adhésion et de cytokines,
- des antioxydants : ils peuvent réduire le stress oxydatif et donc éventuellement les symptômes et l’inflammation de la PR,
- de la vitamine D,
- de la vitamine B6,
- du zinc,
- du sélénium ;
- les fibres alimentaires, les prébiotiques ou les probiotiques pourraient avoir des effets bénéfiques sur l’activité de la maladie dans la PR en modifiant le microbiote.
La perte de poids résultant d’une intervention diététique pourrait être bénéfique pour les patients atteints de PR, car l’obésité est associée à une progression plus rapide des handicaps. Mais une carence énergétique pourrait également exposer les patients à un risque de malnutrition.
Ça, c’est la théorie. Maintenant, il faut regarder si dans les faits, les régimes ont vraiment un impact sur les douleurs ou d’autres symptômes du quotidien.
Source : Nelson 2020
Quels sont les régimes les plus populaires pour la polyarthrite ?
Voici les noms des régimes alimentaires qui sont les plus recherchés sur internet en association avec les termes « polyarthrite rhumatoïde » :
- le régime seignalet :
- le jeûne intermittent. Plus rarement celui induit par le ramadan ;
- l’alimentation sans gluten.
Je vais en dire quelques mots avant de faire le point sur leur pertinence par rapport à la plyarthrite rhumatoïde.
Le régime Seignalet
Le régime Seignalet est un régime alimentaire qui a été développé par le Dr Jean Seignalet, un médecin français, dans les années 1970. Le régime Seignalet se base sur l’idée que l’alimentation « occidentale moderne » peut contribuer à l’apparition de certaines maladies chroniques, comme l’arthrite et l’asthme, et qu’un régime alimentaire plus proche de celui des sociétés traditionnelles peut aider à soulager ces conditions.
Le régime Seignalet prône de ne pas manger certains aliments qui, selon le Dr Seignalet, pourraient être difficiles à digérer et contribuer à l’inflammation. Ces aliments incluent :
- les céréales,
- les légumineuses,
- les produits laitiers,
- le sucre,
- et les aliments transformés.
Le régime Seignalet privilégie les aliments frais, biologiques et non transformés, ainsi que les viandes maigres et les poissons gras.
Le jeûne intermittent
Le jeûne intermittent consiste à alterner des périodes de jeûne (on ne mange rien du tout) et des périodes où l’on mange normalement. Il existe plusieurs protocoles de jeûne intermittent, mais l’un des plus courants consiste à ne manger que pendant une certaine période de la journée (par exemple, 8 heures) et à jeûner le reste du temps (par exemple, 16 heures).
Le jeûne intermittent a été suggéré comme moyen de :
- perdre du poids ;
- réduire le risque de certaines maladies chroniques, comme le diabète de type 2, les maladies rhumatismales et les maladies cardiaques.
L’alimentation sans gluten
Le régime sans gluten exclut de l’alimentation le gluten, une protéine présente dans certaines céréales, telles que le blé, l’orge et le seigle. Le régime sans gluten est utilisé pour traiter la maladie cœliaque, une condition auto-immune qui se produit lorsque le gluten est ingéré et provoque une réaction qui endommage la muqueuse de l’intestin grêle. Il est suggéré pour d’autres pathologies comme la polyarthrite.
Le régime sans gluten implique de ne pas manger tous les aliments qui contiennent du gluten, y compris :
- les pains,
- les pâtes,
- les céréales
- les produits de boulangerie,
- de nombreux autres aliments qui peuvent être contaminés par du gluten au cours de la production ou de la transformation.
Il est possible de manger les aliments à base de céréales sans gluten, comme le riz, le maïs et le quinoa.
Les 3 régimes dont on parle le plus pour la polyarthrite sont le régime seignalet, le régime sans gluten et le jeûne intermittent. Voilà maintenant s’ils sont efficaces, et si oui, sur quels paramètres.
Y a-t-il beaucoup d’études sur la polyarthrite et les régimes ?
Plus de 400 études sur les effets de certains régimes alimentaires sur la polyarthrite ont été publiés dans des grandes revues médicales.
Le premier datant déjà de 1909 !
On observe une augmentation importante des études sur le sujet :
- depuis le début des années 1980 ;
- et encore plus depuis la fin des années 2010.
Voyons maintenant ce que ces études nous apprennent sur l’intérêt ou non des régimes et jeûnes sur la polyarthrite.
Quelle efficacité des régimes ou du jeûne sur la polyarthrite ?
Comme il y a beaucoup d’études sur le sujet, certaines équipes de recherche font ce qu’on appelle des revues systématiques. Ils sélectionnent les études de meilleure qualité, les moins biaisées, et résument leurs résultats.
Voici ce qu’elles disent :
Type de régime | Conclusion des chercheurs | Référence |
---|---|---|
Régimes végétarien ou végétalien, méditerranéen, élémentaire et par élimination | Il n’a pas été établi avec certitude que les régimes soulagent la douleur, la raideur et la capacité à mieux se déplacer. En revanche, les régimes peuvent être difficiles à suivre et peuvent faire perdre du poids aux patients (jusqu’à 3 kg), même si ces derniers n’en n’avaient pas l’intention. | Cochrane 2009 |
Régime méditerranéen | Le régime méditerranéen peut faire peu ou pas de différence dans la douleur ou l’activité de la maladie et peut augmenter légèrement le poids chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, mais la certitude des preuves est faible. D’autre part, il n’a pas été possible d’établir clairement si le régime méditerranéen a un effet sur la fonctionnalité, la raideur matinale ou la qualité de vie, car la certitude des preuves existantes a été évaluée comme très faible. | Porras 2019 |
Régime méditerranéen, régime à base de crudités et régime anti-inflammatoire | Les études sur le régime méditerranéen ont montré des preuves de force modérée pour des effets positifs sur l’activité de la maladie dans la PR. Pas les autres. | Nelson 2020 |
Régime méditerranéen, régime méditerranéen crétois, régime végétalien, jeûne 7 à 10 jours suivi d’1 an de régime végétarien, régime cétogène, régimes sans allergènes en éliminant certains aliments qui causent couramment des allergies comme le blé, les œufs, les produits laitiers et les épices, régime riche en acides gras polyinsaturés, régime pauvre en acides gras polyinsaturés, régime ajusté en énergie, régime alimentaire | Certaines interventions diététiques, notamment les régimes anti-inflammatoires, les régimes végétariens, le régime méditerranéen et les régimes élémentaires, peuvent contribuer à atténuer les symptômes de manière significative, d’autres légèrement, alors qu’il semble qu’un certain groupe d’aliments continue à aggraver les symptômes. Malgré les nombreuses études qui ont été menées dans ce domaine, il reste beaucoup d’hétérogénéité et de biais tant au niveau des interventions que des résultats des essais cliniques. | Raad 2021 |
Régime méditerrannéen | Les études identifiées ont suggéré des effets protecteurs du poisson, des légumes et des régimes de type méditerranéen, bien que les résultats et les méthodes des études soient hétérogènes. Il n’existe pas de preuves cohérentes sur le rôle de l’alimentation dans le développement de la PR, en partie en raison des différences de qualité et de méthodologie des études. | Bäcklund 2022 |
Régime sans gluten | Aucune preuve scientifique n’a été trouvée pour recommander l’exclusion du gluten chez les patients atteints de PR. | Lidon 2022 |
Régime végétarien, végétalien, méditerranéen, cétogène = régime anti-inflammatoire | Toutes les études présentaient un risque élevé de biais et les preuves étaient très faibles. La principale conclusion est que les régimes anti-inflammatoires ont entraîné une douleur significativement plus faible que les régimes ordinaires (-9 points sur une échelle de 0 à 100). | Schönenberger 2021 |
Régimes végétaliens : pas de viande, pas de poisson, pas œufs et pas de produits laitiers.
Régimes végétariens : pas de viande ni poisson.
Régimes méditerranéens : une quantité limitée de viande, une quantité plus importante de poisson, de fruits et de légumes et de l’huile d’olive.
Régimes élémentaires : régimes liquides qui contiennent des nutriments qui sont broyés pour faciliter la digestion.
Régimes par élimination : on identifie des aliments soupçonnés d’être à l’origine de certains symptômes. On les élimine de l’alimentation, puis on les réintroduits un par un pour déterminer celui qui est en cause.
Régime cétogène : aussi appelé «diète très faible en glucides» contient principalement du gras (lipides) et très peu de glucides.
Qu’en conclure ?
- Les preuves sont dans tous les cas de faible qualité, car il est difficile d’évaluer l’efficacité d’un régime, indépendamment des autres choses que les gens font. Le régime pour lequel les données sont les plus favorables est le régime méditerranéen. S’il y a un effet, il est de petite taille, de l’ordre d’une diminution de la douleur de 10 %.
- Il n’y a vraiment aucune preuve de qualité en faveur du régime sans gluten en cas de PR (sans maladie cœliaque associée). Tout comme pour le régime seignalet ou le jeûne intermittent.
- Tous les régimes alimentaires peuvent potentiellement faire prendre ou perdre du poids. Cela peut être considéré dans certains cas comme un effet secondaire. C’est un élément à prendre en compte quand on essaie d’évaluer la balance bénéfice-risque pour soi.
Peut-être que ça marche quand même chez certaines personnes ?
Vous trouverez effectivement toujours des témoignages de personnes qui ont vraiment vu une amélioration exceptionnelle de leur état suite à la mise en place d’un régime, peu importe lequel.
Tout comme vous trouverez des témoignages de personnes qui ont eu des complications importantes de leur état de santé suite à tel ou tel régime.
C’est pour cela que j’apporte personnellement plus d’importance aux résultats des études cliniques, même s’ils ont leur limite. Cela nous permet d’accéder à un échantillon plus large et contrôlé de personnes.
Quelle alimentation adopter selon ces résultats d’études cliniques ?
Comme je l’ai expliqué tout au long de cet article, il n’y a pas de régime alimentaire spécifique qui a été prouvé pour être bénéfique spécifiquement pour les personnes atteintes de polyarthrite, avec des preuves fortes.
Même si le régime méditerrannéen est celui qui se démarque le plus.
Les recommandations générales sur l’alimentation
Les recommandations générales sur l’alimentation s’appliquent donc !
- Mangez une variété d’aliments de tous les groupes alimentaires, y compris les fruits, les légumes, les céréales complètes, les protéines maigres et les graisses saines. (Cela s’apparente à ce qu’on met souvent derrière régime méditerranéen.)
- Limitez les aliments et les boissons riches en sucres ajoutés, en graisses saturées et en sodium.
- Mangez des portions raisonnables et évitez de sauter des repas.
- Buvez beaucoup d’eau et de boissons hydratantes.
- Si vous avez besoin de perdre du poids, concentrez-vous sur la réduction de la quantité de calories que vous consommez (et/ou l’augmentation des dépenses énergétiques via l’activité physique) plutôt que sur l’élimination complète de certains aliments ou groupes alimentaires.
Et si vous n’avez pas envie de faire d’effort sur l’alimentation ?
Cela vous semble impossible à mettre en place, trop contraignant, frustrant ? C’est tout à fait compréhensible, et vous n’êtes pas la seule personne dans ce cas.
Vivre avec une maladie chronique comme la polyarthrite peut être déjà suffisamment source de contraintes et de frustrations. Et l’impact de l’alimentation reste limité : ce n’est pas ça qui va changer drastiquement le cours de votre vie, en tout cas à court ou moyen terme. Et même probablement à long terme.
Il est donc aussi tout à fait entendable que vous décidiez de ne pas suivre ces recommandations.
C’est à vous de peser le pour et le contre, en fonction de ce que VOUS estimez prioritaire ! Nous, professionnels de santé, sommes là uniquement pour vous proposer les différentes options. À vous ensuite de trancher… En tout cas, c’est ainsi que je vois les choses !
Mon témoignage de régime sans gluten et rhumatisme inflammatoire
Maintenant que j’ai vraiment décrit ce que nous savons des effets des régimes en général, laissez-moi vous raconter ma propre expérience à ce sujet. Elle est bien sûr là à titre purement illustratif.
Mais je sais qu’il est souvent plus parlant d’avoir des anecdotes personnelles pour mieux retenir des informations plus générales.
Mon compagnon a une spondylarthrite ankylosante (une maladie rhumatismale très similaire à la polyarthrite). En 2011, alors qu’il avait une vingtaine d’années, il a eu une poussée très importante. Le conduisant à devoir arrêter de travailler (il ne pouvait plus marcher plus de quelques dizaines de mètres, même avec des béquilles).
Il a donc tenté « le tout pour le tout » en essayant de manger sans gluten, de manière assez stricte. Nous avions chez nous et chez nos proches littéralement des montagnes de cartons de galettes de riz, pour remplacer le pain.
Parfois, il constatait (et moi aussi) que ses gros orteils étaient beaucoup plus rouges, gonflés et douloureux. Il essayait de se rappeler alors ce qu’il avait mangé la veille, et réalisait qu’il avait mangé un aliment qui contenait du gluten, ou des traces.
Cela a duré plusieurs mois. Son état général s’améliorait, mais il avait aussi débuté en même temps une biothérapie avec des anti-tnf alpha.
Il s’est alors mis a douté de l’effet du gluten sur ses inflammations ponctuelles. Était-ce simplement des coïncidences ? Car il est difficile d’être sûr et certain de chaque aliment qui contient du gluten ou non.
Est-ce que son cerveau faisait des liens causaux là où il n’y avait en réalité que des corrélations ? Ou peut-être qu’il y avait aussi des moments où il mangeait du gluten sans impact, et que son cerveau ne les relevait pas ?
Comme le régime sans gluten est assez contraignant, il a finalement décidé d’arrêter. Sans changement significatif sur ses inflammations et son état général.
***
Dans cet article, je ne traite pas des compléments alimentaires, qui feront l’objet d’un futur article. Vous pouvez renseigner votre mail ci-dessous pour être tenu au courant de la publication des futurs articles.
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📚 SOURCES
Hagen KB, Byfuglien MG, Falzon L, Olsen SU, Smedslund G. Dietary interventions for rheumatoid arthritis. Cochrane Database Syst Rev. 2009 Jan 21;(1):CD006400. doi: 10.1002/14651858.CD006400.pub2. PMID: 19160281.
Porras M, Rada G, Durán J. Effects of Mediterranean diet on the treatment of rheumatoid arthritis. Medwave. 2019 Jun 11;19(5):e7640. Spanish, English. doi: 10.5867/medwave.2019.05.7639. PMID: 31226103.
Nelson J, Sjöblom H, Gjertsson I, Ulven SM, Lindqvist HM, Bärebring L. Do Interventions with Diet or Dietary Supplements Reduce the Disease Activity Score in Rheumatoid Arthritis? A Systematic Review of Randomized Controlled Trials. Nutrients. 2020 Sep 29;12(10):2991. doi: 10.3390/nu12102991. PMID: 33003645; PMCID: PMC7600426.
Raad T, Griffin A, George ES, Larkin L, Fraser A, Kennedy N, Tierney AC. Dietary Interventions with or without Omega-3 Supplementation for the Management of Rheumatoid Arthritis: A Systematic Review. Nutrients. 2021 Oct 4;13(10):3506. doi: 10.3390/nu13103506. PMID: 34684507; PMCID: PMC8540415.
Smedslund G, Byfuglien MG, Olsen SU, Hagen KB. Effectiveness and safety of dietary interventions for rheumatoid arthritis: a systematic review of randomized controlled trials. J Am Diet Assoc. 2010 May;110(5):727-35. doi: 10.1016/j.jada.2010.02.010. PMID: 20430134.
Schönenberger KA, Schüpfer AC, Gloy VL, Hasler P, Stanga Z, Kaegi-Braun N, Reber E. Effect of Anti-Inflammatory Diets on Pain in Rheumatoid Arthritis: A Systematic Review and Meta-Analysis. Nutrients. 2021 Nov 24;13(12):4221. doi: 10.3390/nu13124221. PMID: 34959772; PMCID: PMC8706441.
Lidón AC, Patricia ML, Vinesh D, Marta MS. Evaluation of Gluten Exclusion for the Improvement of Rheumatoid Arthritis in Adults. Nutrients. 2022 Dec 19;14(24):5396. doi: 10.3390/nu14245396. PMID: 36558555; PMCID: PMC9783934.
Bäcklund R, Drake I, Bergström U, Compagno M, Sonestedt E, Turesson C. Diet and the risk of rheumatoid arthritis – A systematic literature review. Semin Arthritis Rheum. 2022 Oct 28;58:152118. doi: 10.1016/j.semarthrit.2022.152118. Epub ahead of print. PMID: 36379128.
Seignalet J. Diet, fasting, and rheumatoid arthritis. Lancet. 1992 Jan 4;339(8784):68-9. PMID: 1346001.
Sources non scientifiques
Site sur le régime Seignalet : https://www.seignalet.fr/fr/le-regime-seignalet/comprendre-le-regime/la-methode-seignalet.html

Rédigé par Nelly Darbois
J’aime écrire des articles qui répondent à vos questions. En me basant sur mon expérience de kiné & rédactrice scientifique, et sur des recherches approfondies dans la littérature scientifique internationale.
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