Vous souhaitez des informations complètes et fiables sur la durée d’évolution d’une algodystrophie (ou syndrome douloureux régional complexe), plus particulièrement localisée au genou ?
Cet article vise justement à répondre aux principales questions que se posent les internautes sur le temps de guérison d’une algodystrophie du genou, après une prothèse, une opération ou sans cause identifiée.
Je suis moi-même kiné depuis plus de 10 ans. J’ai donc eu l’occasion de prendre en charge de nombreuses personnes dans ce contexte. Cet article s’appuie à la fois sur :
- 👩🏽⚕️ mon expérience de kinésithérapeute ;
- 📚 mes recherches approfondies dans la littérature médicale internationale.
J’espère arriver à vous rassurer sur l’évolution, certes parfois longue, de ce problème. Soyez déjà soulagé par le fait qu’il s’agit d’un problème connu et qui fait l’objet de nombreuses préoccupations de soignant(e)s et d’équipes de recherche. Des centaines d’études paraissent chaque année sur l’algodystrophie, et nous là connaissons de mieux en mieux.
Toutes les références aux études que je cite sont listées en fin d’article. Je me tiens également à votre disposition pour répondre à vos éventuelles questions en commentaire.
♻️ Dernière mise à jour : août 2023
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Sommaire
- Qu’entend-on vraiment par algoneurodystrophie ?
- Les différents termes
- Les symptômes et le diagnostic
- L’imagerie
- Quelles sont les causes de l’algodystrophie du genou ?
- Causes générales
- Causes spécifiques au genou
- Cause psychologique ?
- Quelle est la durée d’évolution habituelle d’une algodystrophie au genou ?
- L’algo en général
- L’algo du genou
- Quelle durée d’arrêt maladie pour une algodystrophie ?
- Que faire pour récupérer son genou le plus vite possible ?
Qu’entend-on vraiment par algoneurodystrophie ?
Avant de rentrer dans le cœur du sujet, il faut s’assurer que nous parlons bien de la même chose 🙂.
Les différents noms de l’algodystrophie
Comme souvent en médecine, on emploie différents mots qui renvoient tous à la même chose. Cet article traite de l’algoneurodystrophie, qu’on appelle aussi :
- algodystrophie,
- syndrome douloureux régional complexe,
- syndrome douloureux régional complexe de type 1,
- SDRC,
- algo.
Cet article vous concerne, quelque soit la façon dont on a désigné votre “algo” ! J’utiliserai d’ailleurs souvent cette dénomination dans la suite de l’article. Dénomination plus courte, qui sonne aussi un peu “dédramatisante” je trouve.
Les symptômes de l’algo
Le diagnostic d’algo est posé lorsqu’on observe différents symptômes au niveau d’une articulation du corps. Souvent une extrémité (pied, main), assez régulièrement aussi au genou :
- des douleurs très importantes, continues, disproportionnées par rapport à l’éventuel problème mécanique ou physiologique à l’origine du problème ;
- des troubles sensitifs ou circulatoires au niveau de la peau, un œdème, une peau rouge, chaude (au moins dans un premier temps) ;
- un retentissement moteur : une difficulté à bouger cette partie du corps comme avant ;
- un enraidissement ; l’articulation n’est plus aussi mobile qu’avant.

Lorsque l’équipe médicale a éliminé toute autre cause possible à ces différents symptômes, le diagnostic d’algodystrophie est posé.
L’algo survient le plus souvent aux environs des 40 ans, surtout chez les femmes.
IRM, scintigraphie, radio : plus nécessaires
De nos jours, les imageries (IRM, radio, scintigraphie osseuse…) ne sont plus nécessaires pour diagnostiquer l’algodystrophie (RevMed 2019). L’interrogatoire et l’examen clinique suffisent.
Lorsque les imageries sont tout de même réalisées, on observe souvent une déminéralisation osseuse. Cependant, mettre cela en évidence ne nous donne pas de pistes plus précises de traitement. C’est pour cela qu’on peut se dispenser de l’imagerie.
Le diagnostic d’algodystrophie est posé lorsqu’une douleur très importante est constatée au genou, associée à d’autres symptômes (troubles sensitifs, circulatoires ou moteurs), et non expliqué par autre chose.
Quelles sont les causes de l’algodystrophie du genou ?
Nous allons voir d’abord les causes générales de l’algo, puis les causes plus spécifiques de l’algo du genou. Nous reviendrons ensuite sur ce qui se passe dans notre corps lorsqu’on a une algo. On parle en médecine de “physiopathologie” pour désigner cela : les dérèglement du fonctionnement normal de notre corps. Nous verrons enfin si une cause purement psychologique peut en être à l’origine.
Les causes de l’algodystrophie en général
L’algodystrophie de manière générale survient surtout après :
- un traumatisme de l’appareil locomoteur (fracture, opération, entorse au genou, etc.) ;
- un accident vasculaire cérébral (AVC).
C’est particulièrement le cas lorsqu’on observe une douleur extrêmement forte (cotée à plus de 5/10 par les patient(e)s)) à 1 semaine du traumatisme. Où lorsqu’on a très peu utilisé ou trop immobilisé le membre traumatisé.
Elle survient parfois aussi sans qu’on arrive à identifier un facteur déclenchant.
L’algo est plus souvent due à un traumatisme sur un membre ou à un AVC. Parfois, il est impossible d’identifier un élément déclencheur.
Les causes de l’algodystrophie du genou
L’algodystrophie du genou survient le plus souvent après une opération du genou, et plus particulièrement :
- après prothèse totale de genou (ou unicompartimentale). C’est une complication rare. Une étude menée sur 110 personnes opérées d’une prothèse du genou décrit que 13 % d’entre-eux ont une algo 6 mois après (Bruehl 2022). Certaines études postulent même une fréquence plus élevée. Cependant, une équipe de recherche argumente en faveur d’une surestimation (Kosy 2018). Je trouve leur argumentaire solide et pertinent. Il reflète les chiffres que je constate dans ma pratique : j’ai vu seulement 3 cas d’algo sur une centaine de personnes prises en charge après prothèse de genou ;
- après arthroscopie du genou.

L’algodystrophie peut aussi survenir après d’autres traumatismes sur le genou (entorses, chute sans fracture ou entorse). Et parfois, aucun événement déclenchant n’est identifiable. Sans pour autant que cela remette en cause le diagnostic d’algo.
L’algo du genou survient le plus souvent dans les suites d’une prothèse totale de genou. Plus rarement, d’une prothèse unicompartimentaire, d’une arthroscopie ou d’un autre traumatisme au genou. Encore plus rarement, sans élément identifiable.
Physiopathologie : les dérèglements de l’organisme à l’origine de l’algoneurodystrophie
Quelles réactions se déclenchent dans le corps après un traumatisme physique (ou une cause inconnue) pouvant expliquer les symptômes de l’algo ? Il y a des choses qui se passent à 2 niveaux :
- au niveau périphérique : au niveau de la zone atteinte, d’abord ;
- au niveau du système nerveux central (cerveau et moelle épinière), ensuite.
Des études réalisées chez l’animal montrent qu’il y a une inflammation au niveau de la zone douloureuse, plus importante que ce que la lésion devrait causer en temps normal. L’inflammation est présente au niveau des tissus superficiels (la peau) mais aussi profonds (muscle, os). Le système nerveux périphérique à cet endroit fonctionne alors aussi différemment, il sécrète des substances de manière plus importante que d’habitude.
Le système nerveux central reçoit alors des informations provenant de cette zone, et lui disant que les choses y fonctionnent différemment que d’habitude. Certains réseaux de neurones sont alors plus activés que d’autres, et envoient à leur tour des informations à la zone lésée. Ce qui engendre les symptômes tels que la douleur.
Lorsqu’on a une algodystrophie, il y a une inflammation au niveau de la zone douloureuse. L’information d’un dysfonctionnement au niveau de cette zone remonte jusqu’au système nerveux central.
Cause psychologique ?
Des centaines de personnes se demandent chaque mois si leur algo (ou celle de leur patient(e)) n’est pas d’origine psychologique. Qu’entend-on exactement par psychologique ?
Si on sous-entend que le problème n’est que dans la tête, dans ce cas, on a tort. Il y a bien, comme on l’a vu, un problème physiologique, local, et pas purement cérébral.
Si on sous-entend que le problème est dû à un choc psychologique, voire un traumatisme vécu dans l’enfance, on a en réalité aucun moyen de vérifier cette information. Quand bien même la personne aurait vécu un “choc psychologique”, il est très difficile voire impossible de faire le lien rétrospectivement avec le déclenchement de l’algo.
En revanche, il est probable que certains facteurs psychologiques puissent augmenter le risque de faire une algodystrophie. On suspecte par exemple que l’anxiété et la catastrophisme (“dramatiser” un événement, un problème de santé) majore le risque de faire une algodystrophie (RevMed 2019). Néanmoins, cela n’est pas retrouvé chez tous les patient(e)s.
Plus précisément,
- la peur de la douleur en cas de mouvement,
- la perception négative de la maladie,
- et une moins bonne compréhension du SDRC
sont en général en lien avec plus de douleur et d’handicap quand on a un SDRC (Johnson 2022). Est-ce une piste potentielle de traitement possible, par exemple en essayant de rassurer les gens ? Oui et non, car, comme les équipes de recherche l’expliquent, ces variables pourraient être biologiquement intrinsèquement liées aux types de personnes concernées. Et cela ne fournirait donc pas de piste évidente pour l’amélioration.
Il est impossible d’établir un lien causal entre un “choc psychologique” et une algodystrophie. Certains facteurs psychologiques comme l’anxiété peuvent cependant en partie expliquer l’apparition d’une algo.
Quelle est la durée d’évolution habituelle d’une algodystrophie au genou ?
Dans cette partie, je vais vous présenter les durée moyennes d’évolution d’une algodystrophie. et plus particulièrement d’une algo du genou. Il faut bien garder en tête qu’il s’agit de durée moyennes. Cela ne veut pas dire que vous allez mettre autant de temps pour récupérer. Vous ferez peut-être parti des “chanceux et chanceuses” qui récupèrent beaucoup plus vite. Il faut garder espoir !
Voici d’ailleurs ce que nous dit la revue Prescrire à ce sujet.
L’évolution d’une algodystrophie est très variable, allant de la régression spontanée en quelques semaines à des douleurs qui persistent plusieurs années.
Revue Prescrire, 2009
Il est possible que vos symptômes douloureux et gênant disparaissent en quelques semaines ! Chez certaines personnes, cela peut être beaucoup plus long. Bien qu’il puisse tout de même avoir des améliorations ou des fluctuations au fil du temps. Vous pourriez par exemple reprendre vos activités favorites, malgré l’algo. Une évolution longue est embêtante, on aimerait qu’il en soit autrement bien sûr. Néanmoins, elle n’est pas un signe annonciateur de quelque chose de plus grave.
⚠️ Gardez en tête aussi que les chiffres provenant des études sont sans doute plus alarmants que la réalité. En effet, seules les personnes les plus sévèrement impactées sont suivies de manière très rapprochée par le corps médical. Elles ont beaucoup plus de chances d’être inclues dans les études. Cela peut donc faire “monter” la durée d’évolution moyenne de l’algo.
Allons voir de manière plus précise les chiffres de l’évolution d’une algo.
Voir aussi mon ebook !
Le temps de guérison moyen d’une algodystrophie
Une publication récente analyse les données provenant de 22 études suivant des personnes avec des algo (Johnson 2022). Elle montre que :
- 51 à 89 % des personnes ont encore des douleurs et une gêne motrice 1 an après le début des symptômes. (Potentiellement, il y a donc 1 chance sur 2 de ne plus en avoir du tout en moins d’un an.) ;
- en moyenne, leur amplitude de mouvement de l’articulation atteinte est réduite de 25 % 1 an après le début des symptômes ;
- 30 à 40 % sont encore en arrêt de travail 1 an après, et 27 à 35 % ont repris mais en adaptant.
Durée d’une d’algodystrophie : 1 personne sur 2 n’a plus de douleur ni de gêne du tout en moins d’un an après le début des symptômes de l’algodystrophie.
La durée moyenne d’une algodystrophie du genou
Une seule étude porte spécifiquement sur l’évolution d’une algo du genou. Elle a suivi 32 personnes qui ont eu ce problème, 11 ans après le début des symptômes en moyenne. Voici quelques-uns de leurs résultats :
- 16 % des personnes déclaraient être totalement guéries ;
- si certaines personnes déclaraient être guéries, la guérison n’a pas été constatée objectivement en faisant un examen clinique ;
- toutes avaient eu recours à des nombreux traitements ;
- 82 % avaient du adapter leur travail ou arrêter de travailler.
⚠️ Il s’agit des résultats d’une seule étude portant sur tout petit nombre de personnes (32 ! Moins que ce que peut voir par exemple un(e) kiné en quelques années d’exercice, même spécifiquement pour des personnes avec algo du genou.). Ils sont donc à interpréter avec prudence.
Ma propre expérience me conduit à être plus optimiste sur l’évolution d’une algodystrophie du genou. Même s’il est vrai que je n’ai pas forcément de nouvelles 5 ou 10 ans après les symptômes initiaux, et que ma mémoire peut me jouer des tours (je n’ai pas gardé de trace écrite, objective et exploitable des bilans et des évolutions de ces personnes). Voilà comment je décrirais les choses :
- la majorité des personnes voient une diminution des douleurs ou des raideurs en quelques mois ;
- même chez celles qui n’ont pas d’amélioration dans les amplitudes de mouvements, la reprise des activités du quotidien, du sport ou du travail est le plus souvent possible, moyennant quelques adaptations (non systématiques).
💫 Nous avons moins de chiffres précis et fiable sur le temps de guérison d’une algodystrophie du genou. Il n’y a pas de raison de penser qu’on récupère moins bien d’une algo du genou que d’une algo en général. Le temps de guérison d’une algodystrophie du genou est donc probbalement de moins d’un an chez 1 personne sur 2.
Quelle durée d’arrêt maladie pour une algodystrophie ?
Ce n’est pas le type de maladie ou d’accident qui détermine si l’on peut être en arrêt maladie ou en incapacité. Donc, on peut être en arrêt maladie pour une algodystrophie. Et aussi longtemps que ça le nécessite.
Ce qui déterminer la durée de votre arrêt maladie, c’est :
- les conséquences douloureuses et fonctionnelles de votre algo dans vos activités quotidiennes ;
- ces mêmes conséquences sur vos activités professionnelles ;
- la possibilité ou non d’adapter votre environnement professionnel pour le rendre plus compatible avec vos problèmes ;
- la prise en compte de ces conséquences par les équipes médicales qui vous suivent.
Est-ce la même chose pour être en maladie longue durée (ou affection longue durée, ALD) ? L’algodystrophie ne fait pas partie des maladies inscrites sur la liste ouvrant le droit à la maladie longue durée. Néanmoins, comme n’importe quelle pathologie, elle peut potentiellement faire l’objet d’une demande “ALD hors liste” par un médecin si au moins 2 des 4 critères suivants sont remplis :
- hospitalisation à venir ;
- actes techniques médicaux répétés ;
- actes biologiques répétés ;
- soins paramédicaux fréquents et réguliers.
C’est tout de même peu souvent le cas pour l’algo.
📚 Sources : Assemblée nationale et Ameli.
Il n’y a pas de durée d’arrêt maladie maximale ou moyenne pour l’algo. Elle ne fait pas partie des maladies inscrites sur la lite des maladies/affections longue durée (ALD), bien qu’il soit tout de même parfois possible d’être en ALD pour une algo.
Que faire pour récupérer son genou le plus vite possible ?
Nous arrivons sans doute à la partie la plus délicate à aborder. Celle des traitements de l’algodystrophie. Je me doute que si vous passez du temps à vous renseigner sur l’algo, c’est que vous êtes dans une forte attente de trouver une solution à cette pathologie. Que vous soyez vous-même atteint, ou que ce soit un proche qui soit concerné. Ou même, un(e) patient(e) (mon lectorat est aussi composé de pro de santé).
Je comprends tout à fait votre attente : l’algo occasionne souvent une douleur ou une gêne très importante. Cela a des conséquences sur toutes les sphères de la vie : on ne peut plus faire les choses comme avant, on est inquiet, on peut aussi voir son moral atteint, cela peut déteindre sur nos relations avec les autres, sur notre vie professionnelle, sur nos projets. Et cela peut durer longtemps.
J’aimerais bien sûr pouvoir vous dire qu’il existe un traitement naturel miracle, efficace dans 100 % des cas, et sans effet secondaire. Malheureusement, au jour d’aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Naturel ou pas d’ailleurs.
Il y a énormément de traitements de l’algo qui ont été proposés, et testés (dans des petites études). Plutôt dans le but de soulager les symptômes, de redonner plus d’autonomie, que de guérir l’algo (qui guérit souvent “toute seule” avec le temps, et pas après un traitement précis où on peut dire avec certitude “là, c’est ça qui a marché”).
C’est déjà une bonne chose : les personnes qui souhaitent à tout prix tenter de mettre en place des choses en ont plein à essayer. Cependant, aucun ne se démarque de manière significative.
Voici une liste de ces différents traitements , pratiqués ou non par les kinés. Les traitements suivis d’une ✅ sont ceux pour lesquels on a quelques preuves d’efficacité par rapport à un placebo ou aux soins habituels (Cochrane 2013 et 2022) :
- différents médicaments, à visée antalgique (bisphosphonates ✅, calcitonine ✅, traitement quotidien de kétamine intraveineuse✅, morphine, corticoïdes) ;
- kinésithérapie ;
- ergothérapie ;
- imagerie motrice graduée ✅ ;
- thérapie miroir (après AVC) ✅ ;
- neurostimulation transcutanée (TENS) ;
- bain écossais ;
- blocs nerveux périphériques continus (administration d’un médicament contre la douleur au niveau d’un nerf) ;
- biofeedback ;
- relaxation.
J’ai écrit un article plus complet sur les traitements médicaux, kinés et naturels de l’algodystrophie du genou.
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📚 Références
Durée d’évolution du SDRC
Johnson S, Cowell F, Gillespie S, Goebel A. Complex regional pain syndrome what is the outcome? – a systematic review of the course and impact of CRPS at 12 months from symptom onset and beyond. Eur J Pain. 2022 Jul;26(6):1203-1220. doi: 10.1002/ejp.1953. Epub 2022 May 4. PMID: 35435302; PMCID: PMC9324966.
Galer BS, Henderson J, Perander J, Jensen MP. Course of symptoms and quality of life measurement in Complex Regional Pain Syndrome: a pilot survey. J Pain Symptom Manage. 2000 Oct;20(4):286-92. doi: 10.1016/s0885-3924(00)00183-4. PMID: 11027911.
Durée d’évolution du SDRC au genou
van Bussel CM, Stronks DL, Huygen FJPM. Clinical Course and Impact of Complex Regional Pain Syndrome Confined to the Knee. Pain Med. 2019 Jun 1;20(6):1178-1184. doi: 10.1093/pm/pnz002. PMID: 30776297.
Algodystrophie après prothèse de genou
Bruehl S, Billings FT 4th, Anderson S, Polkowski G, Shinar A, Schildcrout J, Shi Y, Milne G, Dematteo A, Mishra P, Harden RN. Preoperative Predictors of Complex Regional Pain Syndrome Outcomes in the 6 Months Following Total Knee Arthroplasty. J Pain. 2022 Oct;23(10):1712-1723. doi: 10.1016/j.jpain.2022.04.005. Epub 2022 Apr 22. PMID: 35470089; PMCID: PMC9560974.
Jacques H, Jérôme V, Antoine C, Lucile S, Valérie D, Amandine L, Theofylaktos K, Olivier B. Prospective randomized study of the vitamin C effect on pain and complex pain regional syndrome after total knee arthroplasty. Int Orthop. 2021 May;45(5):1155-1162. doi: 10.1007/s00264-020-04936-9. Epub 2021 Jan 12. Erratum in: Int Orthop. 2021 Feb 22;: PMID: 33438072.
Duenes M, Schoof L, Schwarzkopf R, Meftah M. Complex Regional Pain Syndrome Following Total Knee Arthroplasty. Orthopedics. 2020 Nov 1;43(6):e486-e491. doi: 10.3928/01477447-20200923-05. Epub 2020 Oct 1. PMID: 33002178.
Kosy JD, Middleton SWF, Bradley BM, Stroud RM, Phillips JRA, Toms AD. Complex Regional Pain Syndrome after Total Knee Arthroplasty is Rare and Misdiagnosis Potentially Hazardous-Prospective Study of the New Diagnostic Criteria in 100 Patients with No Cases Identified. J Knee Surg. 2018 Sep;31(8):797-803. doi: 10.1055/s-0037-1615746. Epub 2018 Jan 2. PMID: 29294499.
Algo après arthroscopie
Robert Nisenbaum 2017. Complex Regional Pain Syndrome After Knee Arthroscopy. Proceedings of UCLA Healthcare
Calixto NE, Saldanha U. Perineural Adductor Canal Catheter Placement for Prevention of Complex Regional Pain Syndrome-I Exacerbation After Knee Arthroscopy: A Case Report. A A Pract. 2022 Apr 11;16(4):e01579. doi: 10.1213/XAA.0000000000001579. PMID: 35404910.
Que faire ?
Smart KM, Ferraro MC, Wand BM, O’Connell NE. Physiotherapy for pain and disability in adults with complex regional pain syndrome (CRPS) types I and II. Cochrane Database of Systematic Reviews 2022, Issue 5. Art. No.: CD010853. DOI: 10.1002/14651858.CD010853.pub3. Accessed 26 October 2022.
O’Connell NE, Wand BM, McAuley JH, Marston L, Moseley GL. Interventions for treating pain and disability in adults with complex regional pain syndrome‐ an overview of systematic reviews. Cochrane Database of Systematic Reviews 2013, Issue 4. Art. No.: CD009416. DOI: 10.1002/14651858.CD009416.pub2. Accessed 26 October 2022.
Articles généraux en français dans des revues médicales de qualité
Revue Prescrire, 2009
Revue Médicale Suisse, 2019
Cet article existe aussi en anglais : Recovery Time of CRPS

Rédigé par Nelly Darbois
J’aime écrire des articles qui répondent à vos questions. En me basant sur mon expérience de kiné & rédactrice scientifique, et sur des recherches approfondies dans la littérature scientifique internationale.
J’habite en Savoie 🌞❄️, où j’ai crée ce site dorénavant visité par plus de 8 000 personnes chaque jour.
Bonjour,
J’ai été opérée d’une prothèse totale de genou le 12 février 2021, soit il y a 21 mois. La douleur ne m’a jamais quitté depuis ce jour… Dès la rééducation, les kinésithérapeutes ont soupçonné une algodystrophie que le chirurgien s’est empressé de nier pour me dire 10 mois plus tard qu’il savait que j’en avais le profil…. Je suis suivie depuis 9 mois au centre anti-douleur de la clinique Brétéché de Nantes, sans aucun résultat, après avoir essayé les Tens, la stimulation magnétique transcrânienne, les patch Qutenza…. Je mets des patchs Versatis tous les jours ce qui me permet d’avoir plus de mobilité dans le genou car cela atténue la douleur. Je suis devenue totalement dépressive, lasse de ne trouver aucune solution pérenne. On dit que l’algodystrophie peut durer jusqu’à 2 ans, je n’en suis pas loin et je crains de m’écrouler totalement au-delà de cette date buttoir, car ce que je pensais être un tunnel pourrait bien devenir une impasse. J’ai à présent 64 ans, j’étais plutôt sportive et je n’ai plus de mots pour dire combien je regrette cette opération.
Je ne sais plus que faire pour me sortir de cette situation.
Merci pour votre écoute.
Bonjour Françoise,
Je comprends que cette situation soit difficile à vivre. Une amélioration est toujours possibles avec l’algo, même des années après le début des symptômes…
Bien à vous,
Bonjour Nelly,
J’habite Grenoble, opérée pour une greffe du LCA genou gauche en juin dernier, l’hypothèse de diagnostique d’algo a été évoquée par le radiologue suite à une IRM, mais jamais reconnue ni par le chirurgien, ni par son médecin du sport qui suit ses patients en post op. et qui traite mes douleurs par des infiltrations de cortisone dans le genou. Selon lui la kinésithérapie ne présente dans mon cas pas non plus d’intérêt, seule la récupération de la marche prime. Sauf que la marche me fait souffrir plus que tout quand elle est trop longue…Aujourd’hui je ne peux plus plier mon genou ni le tendre comme je pouvais le faire avant mon opération. Assise trop longtemps je me relève avec de grosses douleurs et boite un temps avant de retrouver une marche approximative avec la jambe gauche et son flexum. J’ai décidé, car finalement je n’ai plus confiance en leurs diag. de reprendre le sport et reprendre mes activités d’avant, je n’ai pas plus de douleurs, ni moins d’ailleurs et je pense essayer prochainement la course à pied, je me dis que de toute façon j’ai mal donc autant avoir mal et sécréter de bonnes hormones en faisant du sport…Savez-vous qui pourrait m’aider dans le corps médical de la région, ne serait-ce que d’avoir une reconnaissance de ce qui m’arrive ?
D’avance un grand merci,
Cécile.
Bonjour Cécile, et bravo pour votre bonne initiative de reprendre les activités !
Je n’ai pas de nom particulier à vous donner : les attentes varient considérablement selon les gens ; pour un même professionnel, les avis de 2 personnes différentes peuvent être sensationnels comme très négatifs… ! Néanmoins vous êtes sur la bonne voie c’est une bonne chose !
Bien à vous,
Bonjour, Suite à une chondropathie, une PTG a été envisagée. N’ayant pas 60 ans, le chirurgien a d’abord effectué une arthroscopie pour nettoyage du genou et meniscectomie en mai 2020. 3 mois après, le genou était toujours extrêmement douloureux, chaud et gonflé. On a du coup fixé la date de l’intervention pour la PTG, l’orthopédiste, perplexe a voulu s’assurer qu’il n’y avait pas d’algo, la scintigraphie osseuse a bien déterminé la présence d’algo. En juin 2022, 22 mois plus tard, une autre scintigraphie nous apprend que celle-ci a disparu (je l’avais senti). Le 8 septembre, l’intervention a lieu. Malheureusement je ressens rapidement les mêmes douleurs et sensations que lorsque j’avais de l’algo, 6 semaines après l’intervention, je n’ai toujours pas récupéré une flexion “raisonnable” , une nouvelle scintigraphie confirme le retour encore plus étendu de l’algo. Maintenant, 4 mois 1/2 après opération, toujours douloureuse, l’orthopédiste veut pratiquer la mobilisation sous narcose car craint que je ne puisse récupérer ma mobilité. Qu’en pensez-vous ? N’est-ce pas risqué vu la présence de l’algo?
Bonjour Patrica,
Dans cette situation bien précise, je pense que c’est vraiment à vous de peser le pour (gain potentiel de mobilité) VS le contre (risque potentiel de majoration des douleurs/ échec du gain de mobilité). Je n’ai pas en tête les données sur les taux de succès de mob forcée sous algo
Bien à vous,
Bonjour, j’ai été opérée il y a bientôt 1an d’une prothèse totale de genou, et presque aussitôt j’ai eu des douleurs jusqu’à mi juillet le Chirurgien à demandé une scintigraphie et de là confirmation d’une algodystrophie phase chaude…,en novembre j’ai eu 6 blocs fait en clinique .la douleur s’est vraiment atténuée,mais je reste bloquée avec sensation d’etau …
C’est très déprimant, je viens de refaire une 2e scintigraphie et pas de changement l’algo est tjrs en phase chaude…avec genou gonflé. .
Je ne sais plus quoi faire faut il reprendre la kiné ?osteo?
J’attends votre avis …merci…
Bonjour Dominique,
C’est déjà une bonne chose que la douleur ait bien diminuée. Selon mon point de vue,ce qui compte n’est pas tellement le résultat de l’examen, mais concrètement ce que vous arrivez ou non à faire avec votre genou. Faire un bilan avec un(e) kiné peut effectivement être une option possible pour voir si vous pouvez mettre des choses en place en fonction des difficultés que vous rencontrez 🙂
Bonjour,
On m’a diagnostiqué une algodystrophie à la main après une fracture au poignet. Mes douleurs se situent surtout la nuit m’empêchant de dormir. Je ne constate pas de diminution des douleurs avec du doliprane ni les bains écossais. Auriez-vous un conseil afin que je puisse me reposer plus que 3-4 heures par nuit?
Bonjour,
Les conseils généraux donnés dans cet article sont valable de manière générale pour toute algodystrophie ; pour des conseils plus personnalisés, en avez-vous discuté avec votre kiné ou médecin ? Pour la nuit, une bonne installation avec des coussins et une attelle de repos peuvent aider. Je publie d’ici quelques semaines un article plus spécifique sur l’algodystrophie au niveau du poignet.
Bien à vous,
Bonjour, suite à une ligamentoplastie MPFL du genou droit il y a bientôt 2 ans, quelques mois après l’opération l’algo est arrivée et depuis elle est présente tous les jours avec de fortes douleurs et incapacité de faire du sport. J’ai été arrêté pendant 11 mois et depuis 9 mois je suis à mi temps thérapeutique.
On m’a mise sous « traitement » des le départ avec du tramadol, de la codéine, Izalgi et Skudexum mais sans effets.
J’ai également subi une infiltration de corticoïdes mais ça m’a donné des douleurs que je n’avais jamais eu auparavant.
J’ai rendez vous avec un médecin de la douleur mais j’ai beau avoir vu 3 chirurgien différent personne n’est sait quoi faire auriez vous une idée ou un conseil ?
Merci à vous votre article est très intéressant 😁
Bonjour, tout ce que je sais est dans l’article ! À vous d’en tirer éventuellement des conseils applicables à votre situation, notamment en regardant du côté de l’article sur la gestion de la douleur chronique 🙂
Bien à vous,
Bonsoir
Opéré du menisc droit en 2016 (partie suturée, morceaux cassés retirés), j’ai rapidement developpe une algo dans les jours suivants (diagnostiquée comme telle 2 mois après….). Je passe la souffrance que tout ceux l’ayant vécu connaissent, les séances kiné de rééducation inutiles tellement c’était douloureux de bouger d’1mm, la dépression, les railleries de mon employeur ne comprenant pas le handicap causé…3 mois d’arrêt de travail, 4 mois de plus avec béquilles en marche chaotique….puis une accalmie et retour à la “normale” au bout de 6 mois.
Je n’ai pas pu reprendre mon sport favori qui m’a détruit les genoux (tennis). Je me contente de faire du vélo, la marche à pied mais limitée ( douleurs d’aiguilles qu’on enfonce dans l’articulation reviennent assez vite après quelques km). Je ne cours plus, je ne sais même plus d’ailleurs.
Les jours de pluie, humides, j’ai l’impression que mon genou gonfle et se grippe…autre occasion de moqueries gentilles de mon entourage sur la légende vérifiée des vieilles articulations douloureuses par temps orageux…
Je n’avais quasiment plus de cartilages en 2016, je doute qu’il en reste plus et crains de ne subir a nouveau une opération, et un retour de cette satannee algo
Courage à ceux dans le tunnel, ça finit aussi soudainement que c’est venu, il en reste toujours des traces dont il faut s’accommoder.
Bonjour,
Avant le COVID j’avais déclaré une bursite au genou gauche suite à une séance de sport ou j’avais travaillé les jambes avec un exercice de “fentes”. La bursite a été ponctionnée sans résultat puisqu’elle est revenue très rapidement, puis a fini par disparaitre toute seule au bout de plusieurs mois. Et puis est venu le Confinement où j’ai arrêté toute activité sportive alors que j’allais à la salle de sport 4x par semaine, et où je ne sortais quasiment plus de chez moi et là j’ai commencé à ressentir des douleurs très inflammatoires et mon genou était rouge et chaud et je devais le glacer régulièrement. Après le confinement les douleurs se sont faites moins fortes mais toujours un peu présentes surtout dans les situations statiques prolongées (debout, assis et même allongé), la nuit, quand je porte des pantalons un peu serrés, quand je suis dans un environnement trop chauffé. J’ai fait des infiltrations de corticoïdes sans succès, de la Mésothérapie, de l’acupuncture, de la Kinésithérapie (le médecin du sport me disait que les douleurs étaient dues à un syndrome fémoro-patellaire), de l’ostéopathie et tout ça reste inefficace, seules les poches de glace calme la sensation d’échauffement très désagréable que je ressens au niveau de mon genou et j’essaie de porter le plus souvent des shorts et je suis obligé de dormir avec la jambe en dehors des draps sinon la “douleur” me réveille la nuit. Je me demande si je ne souffre pas d’algo mais mon médecin n’y croit pas car je n’ai pas perdu en mobilité (même si mon quadriceps gauche a perdu en volume et j’ai les poils plus clairsemés). Qu’en pensez vous ? Est ce que ça pourrait être de l’Algo ? Ça fait quand même 3 ans que ça dure et ça m’empêche d’avoir une vie normale (rester assis au ciné, chez des amis pour dîner, mauvaise qualité de sommeil…)
Merci
Bonjour, même si vous avez pris le temps de décrire tout ce qui vous est arrivé, je ne suis pas en mesure de poser un diagnostic sur cette seule base. Algo ou pas, cet article sur la gestion d’une douleur chronique pourrait peut-être vous intéresser : https://kinedarbois.fr/2023/02/09/gestion-de-la-douleur-chronique/
Bien à vous,