Poignet douloureux mais pas gonflé : cause et que faire ?

Votre poignet est douloureux, mais il n’est pas gonflé, et cela vous questionne ? Ou vous vous demandez ce que vous pouvez/devez faire contre cette douleur ? Quelle est sa signification ?

J’ai été en tant que kiné au contact de nombreuses personnes face à ces interrogations. J’ai donc décidé de créer cet article qui je l’espère répondra à vos principales interrogations !

Encore des questions après l’avoir lu, ou des remarques à faire, une expérience à partager ? Rendez-vous en commentaire, nous échangerons avec grand plaisir 🙂.

♻️ Dernière mise à jour : octobre 2023.
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Rédigé par Nelly Darbois, kiné et rédactrice scientifique

Les douleurs au poignet : quelque chose de très fréquent !

Lorsqu’on interroge des personnes au harsard dans la population, quelque soit leur âge, 10 % d’entre-elles ont une douleur au poignet ! Et lorsqu’on demande aux gens combien ont eu une douleur au poignet au moins une fois dans l’année passée, c’est presque 1 personne sur 5 qui dit que oui.

Ces douleurs sont plus fréquentes chez les personnes qui font du sport ou qui ont un travail très physique. Les personnes les plus concernées sont les adolescentes qui font de la gymnastique.

Les douleurs du poignet sont aussi un des motifs les plus fréquents de consultation chez les médecins généralistes, les urgences ou les kinés.

Source : Ferguson 2019

Personnellement, je trouve ces informations rassurantes : comme une douleur au poignet (même sans chute) est quelque chose de très fréquent, c’est probablement que lorsque j’ai une douleur au poignet, ce n’est pas quelque chose de grave !

Source : Ferguson 2019

Quels sont les symptômes de douleur au poignet sans gonflement ?

Un des premiers réflexes quand on a mal quelque part, et notamment au poignet, c’est de se questionner sur :

• la localisation de la douleur : où j’ai mal ?
• Son mode de survenue : par exemple, en faisant de la musculation ? Quel mouvement particulier augmente la douleur ?
• La gravité du problème : est-ce que ça peut être quelque chose d egrave ? Est-ce que ça va durer longtemps ?

Vous avez tout à fait raison de vous poser des questions, et cela peut déjà vous aiguiller sur ce qu’il est pertinent de faire ou non : consulter ? S’inquiéter ? Être rassuré par le fait que ça va probablement passer tout seul ?

Dans cette première partie, je vais revenir sur les ressentis les plus fréquents des personnes qui ont mal au poignet. Vous vous retrouverez probablement dans l’une ou l’autre de ces situations ! Cela vous donnera quelques premières pistes pour mieux comprendre votre douleur et son origine.

Qu’il y ait ou non un gonflement associé à ce que vous ressentez, cela ne donne pas vraiment plus d’indices sur la cause précise de votre douleur au poignet. Cela nous dit juste qu’il est probablement vraiment inutile d’appliquer des solutions visant à faire dégonfler une articulation.

Douleur poignet externe (du côté du petit doigt)

Le côté externe du poignet est celui où on a le plus souvent de douleur, surtout si ce n’est pas suite à une chute. Il y a de nombreuses structures qui passent à cet endroit, comme le montre le schéma ci-dessous : os, ligaments, tendons, etc.

Même si le premier réflexe des professionnel(le)s de santé est souvent de demander où vous avez mal précisément, la localisation précise de la douleur ne permet pas de faire un diagnostic. C’est un ensemble de choses, dont la localisation n’est qu’une composante parmi d’autres.

J’en reparle plus loin dans l’article !

Douleur poignet interne (du côté du pouce)

On peut aussi avoir une douleur localisée vraiment sur le côté interne du poignet, à la base du pouce. Qui irradie plus ou moins dans la main ou l’avant-bras.

Mal au poignet quand je le plie

Lorsqu’on plie le poignet, cela met en tension de nombreux muscles, tendons, fascia, et autres composants de l’articulation. Donc la douleur en pliant le poignet n’est pas caractéristique d’une pathologie en particulier.

Sauf si vous ne pouvez vraiment plus du tout plier ni tendre le poignet, suite à une chute : là, cela peut être un signe d’une fracture ou fissure du poignet.

Douleur au poignet quand je tourne, en rotation

Même raisonnement que pour la flexion du poignet (quand on le plie) : le fait de tourner le poignet sur un coté ou l’autre met en tension différentes structures, et cela peut occasionner des douleurs.

Si vous ne pouvez vraiment plus du tout tourner le poignet suite à une chute, cela peut être le signe d’une fracture. Mais en général, vous ne pourrez plus le plier non plus. Seule une radio permettra d’être sûre du diagnostic, si le professionnel de santé que vous consultez estime qu’il y a suffisamment de symptômes pour nécessiter de faire cet examen complémentaire.

Douleur au poignet quand je m’appuie dessus

Même sans pathologie particulière, il est très fréquent d’avoir mal au poignet quand on s’appuie dessus. Cela est dû qu’au fait en avançant en âge (et ce dès la vingtaine ou trentaine !) on est moins souple et on supporte moins les mouvements de grande amplitude.

Or, s’appuer sur le poignet nécessite de le fléchir ou étendre beaucoup, ce qui peut causer de la douleur.

Toute les autres pathologies touchant le poignet (arthrose, tendinites, canal carpien, etc.) peuvent aussi augmenter la douleur quand on s’appuie dessus.

Os du poignet qui ressort et douleur

Si vous avez l’impression d’avoir un os du poignet qui ressort, la première chose à vous demander est : est-ce suite à une chute toute récente, ou un choc sur le poignet, qui est aussi à l’origine de la douleur au poignet ?

✅ Si oui, et que vous avez du mal à vous servir du poignet, alors consulter un(e) professionnel(le) de santé pour éliminer une fracture semble adapté.

❌ Si vous n’êtes pas tombé récemment ou que vous n’avez pas eu de choc récent dessus, il est peu probable que ce soit une fracture. Cela peut être de nombreuses choses différentes : arthrose, déformation de naissance, kyste, arthrite, etc.

Mal aux veines du poignet

Lorsqu’on a mal au niveau des veines du poignet, on n’a pas forcément un problème au niveau des veines. Même s’il existe des pathologies qui touchent les veines, ou qu’elles peuvent être lésées, cela est plutôt rare.

Lorsqu’on a mal au poignet, même si c’est au niveau des veines, c’est rare que ce soit un problème veineux.

En fait, à côté, sous, derrière et devant les veines, il y a beaucoup d’autres tructures anatomiques : des ligaments, des tendons, des constituants de l’articulation…

Une des pathologies les plus fréquentes touchant cette zone est le syndrome du canal carpien. Mais la localisation de la douleur ne permet pas d’être sûr du diagnostic, surtout lorsqu’on est peu habitué à voir des personnes avec ce type de symptôme.

Si vous consultez pour une douleur au niveau des veines du poignet, votre médecin vous posera des questions pour y voir plus clair. Si la douleur reste supportable et ne vous gène pas, et qu’il n’y a pas d’autres signes associés, la consultation n’est pas forcément systématiquement nécessaire.

Pourquoi un poignet fait mal ?

Quel est le mécanisme à l’origine de la douleur au poignet ?

Comme sur n’importe quelle partie du corps, la douleur est un signal d’alarme de votre corps pour attirer votre attention sur quelque chose.

1. lorsqu’il y a une blessure, une inflammation ou autre chose d’inhabituel dans votre poignet, des cellules spéciales appelées nocicepteurs détectent les changements dans les tissus ;
2. ils envoient sous forme de signaux électriques ces informations à votre moelle épinière (le long du dos). Par des fibres nerveuses qu’on a partout dans le corps, qu’on appelle fibres nociceptives ;
3. de là, les signaux de douleur sont transmis de la moelle épinière au cerveau ;
4. une fois que les signaux atteignent le cerveau, celui-ci les interprète en tant que sensation de douleur. Cela déclenche une réponse émotionnelle et comportementale associée à la douleur, telle que le retrait de la source de la douleur (par exemple, en cas d’écharde ou de brûlure) ou l’expression de la gêne (par exemple, en cherchant des infos sur internet sur votre douleur 🙂).

L’intensité de la douleur peut être influencée par votre état émotionnel et votre environnement.

C’est pour cela que pour un même problème anatomique (comme de l’arthrose au poignet, une fracture ou un syndrome du canal carpien), vous ne ressentez pas forcément la même chose qu’une autre personne. Ou vous ne ressentez pas la même chose à 2 moments différents, alors que vous avez toujours le même problème “structurel”.

Quelles sont les causes et significations fréquentes d’un poignet douloureux mais pas gonflé ?

Voici les principales causes de douleur au poignet :

• suite à une chute ou un coup sur le poignet :
  • simple contusion : vous avez eu un coup ou un choc, mais il n’y a rien de cassé (os) ou de lésé (tendons, ligaments, nerfs, vaisseaux sanguins). C’est la situation de loin la plus fréquente ;
  • entorse d’un des ligaments du poignet : un ligament est plus étendu que d’habitude, voire déchiré sur une partie ;
  • fracture d’un des os du poignet : fracture de pouteau-colles, fracture du scaphoïde, fracture du radius ou de l’ulna, etc. Le principal signe d’une fracture est la déformation du poignet (même si elle n’est pas toujours présente) et l’impossibilité de bouger le poignet, bloqué dans une position. Une radio permet généralement de savoir s’il y a ou non une fracture. Mais on ne fait pas toujours de radio à la moindre chute, car ce n’est pas un examen anodin ;
  • luxation du poignet ;
  • lésion d’un nerf ou de vaisseaux sanguins : on ne passe généralement pas à côté de ça. On a du mal à bouger les doits, on perd de la sensibilité. il y a aussi souvent une fracture ou une luxation associés.
• sans événement traumatique à l’origine :
  • “simple” sur-urtilisation du poignet par rapport au rythme auquel il est habitué / au rythme qu’il peut supporter : par exemple, en utilisant trop l’ordinateur, en ayant des activités manuelles très répétives, etc.
  • tendinite d’un des tendons du poignet, ténosynovite, etc. ;
  • syndrome du canal carpien : le nerf passant au niveau du poignet est trop comprimé par rapport à ce qu’il peut supporter ;
  • arthrose au niveau du poignet (1 personne sur 7 dans le monde a de l’arthrose au poignet ! Cependant, cela n’est pas toujours source de douleur) ;
  • poussée inflammatoire en cas de polyarthrite rhumatoïde ou d’une autre maladie rhumatismale ;
  • cyste ganglionnaire : sorte de kyste rempli de liquide synovial (le liquide qui lubrifie les articulations) ;
  • instabilité / hyperlaxité ;
  • crise de goutte ;
  • névralgie cervico brachiale ;
  • algodystrophie du poignet ;
  • etc.

Source : InformedHealth 2020 ; Akhondi 2023

Poignet douloureux mais pas gonflé après une chute

Il arrive très fréquemment qu’un poignet fasse mal après une chute. S’il n’est pas gonflé, est-ce que c’est rassurant ?

Plutôt oui, car cela signifie qu’il n’y a pas une inflammation très importante. Votre

Cependant, même sans gonflement, un poignet peut être cassé. Par exemple, les fractures du scaphoïde passent parfois inaperçues en ne provoquant pas de gonflement.

Cela ne veut pas dire pour autant que vous devez systématiquement consulter dès que vous tombez sur vos poignets, avec ou sans oedème. Nous verrons plus loin justement quand consulter.

Entorse poignet sans gonflement : possible ?

On peut effectivement avoir une entorse au poignet (et même une fracture) sans qu’il soit gonflé. Ou avoir au contraire un très gros gonflement sans entorse ni fracture.

Pour rappel : une entorse, c’est un ligament qui est trop étiré par rapport à la normale. Voire rompu/déchiré, sur toute sa largeur ou seulement une partie.

Le gonflement du poignet est certes quelque chose de très visible, mais ce n’est pas un très bon signe pour aider au diagnostic.

Tendinite du poignet sans gonflement ?

Oui, on peut tout à fait avoir un problème au tendon (tendinite, tendinopathie) sans gonflement.

Pour rappel : une tendinite, c’est un problème au niveau d’un tendon : le tendon est abimé ou inflammé.

Comment savoir la cause de votre douleur au poignet ?

Ce qui compte, c’est surtout de ne pas passer à côté de quelque chose de “grave”, qui nécessiterait un traitement spécifique pour un autre problème que “simplement” la douleur et la gène.

Mais dans ce cas là, il y a souvent d’autres signes associés, qu’on appelle des drapeaux rouges : fièvre, perte de poids, etc.

Voici une liste de questions à vous poser qui vous aideront à mieux déterminer l’origine possible de cette douleur au poignet.

Bien sûr, il est possible de prendre l’avis d’un professionnel de santé habitué à voir tous les jours ce type de problème pour être plus certain du diagnostic.

• Depuis quand la douleur (et les autres symptômes) sont apparus ?
• Est-ce que c’est suite à quelque chose de particulier ? Chute, choc, pratique sportive comme la musculation, rythme de travail de bureau plus intensif, changement d’ordinateur ou de téléphone portable, augmentation de la charge d’entraînement, etc.
• La douleur survient surtout en faisant quelque chose ou sans rien faire ? Elle est plus forte la nuit ?
• Quels sont les autres symptômes que vous avez ?
• Est-ce que vous avez déjà eu ce problème ou un problème similaire, et dans quel contexte ?
• Est-ce que vous avez l’impression que votre poignet fait de plus en plus mal, ou est-ce stable, ou en train de diminuer ?
• Est-ce que vous avez des maladies (arthrose, maladie rhumatismale, etc.) ou une condition physique (surpoids, faiblesse musculaire) qui peuvent en partie explique cette douleur ?

Après avoir répondu à ces questions, consultez à nouveau la partie que je dédie aux causes fréquentes de douleur au poignet sans gonflement. Cela pourra vous donner des pistes.

Que faire quand on une douleur au poignet ?

À ce stade, vous avez normalement pu mieux comprendre l’origine de cette douleur. Voyons donc maintenant ce que vous pouvez faire concrètement si vous avez envie de faire quelque chose au sujet de cette douleur.

Quand consulter un(e) médecin ou kiné ?

💡 Vous n’avez pas encore consulté de professionnel de santé pour ce problème ? Les informations contenues dans cet article ou dans d’autres que vous avez trouvé sur internet n’ont pas suffit à vous rassurer ?

👉 Dans ce cas, vous pouvez prendre rendez-vous avec votre médecin traitant. Vous aurez ainsi un avis plus personnalisé sur le problème que vous rencontrez.

💡 Vous avez déjà consulté un professionnel de santé qui vous a rassuré par rapport à la cause de votre douleur au poignet ?

👉 Dans cette situation, certaines personnes sont tentées de prendre d’autres avis, jusqu’à tomber sur un professionnel qui identifie une cause et un traitement spécifique.

C’est ce qu’on appelle “l’errance médicale” ou “l’errance diagnostique”. Il y a tout un champ de recherche qui est consacré à ce phénomène.

👉 Une autre attitude face à cette situation est de faire confiance à ce premier avis reçu. C’est personnellement l’option que je choisis le plus souvent.

Que la gêne soit importante ou non, vous pouvez décider d’attendre quelques semaines avant de prendre un autre avis. Pour voir comment les choses évaluent ainsi.

Car solliciter un autre avis n’est pas anodin : cela peut vous coûter du temps, de l’anxiété et de l’argent. Sans garantie d’un avis différent, ou d’un avis qui correspondra plus à vos attentes.

De plus, les professionnel(le)s que vous sollicitez pour un autre avis peuvent être tentés de vous proposer à tout prix une “solution”, un “traitement” face à votre désarroi.

Même s’ils ne sont pas vraiment convaincus de l’efficacité propre de ce traitement. Parce qu’il est parfois plus facile et rapide de “proposer quelque chose”, plutôt que de rassurer et dire d’attendre.

C’est vraiment quelque chose que j’observais au quotidien en tant que kiné salariée ou libérale. Particulièrement dans le cas de douleurs aux membres, liées ou non à une chute ou un excès de sport.

Solliciter l’avis d’un ou plusieurs professionnel(le)s de santé pour un diagnostic et un traitement est possible. Multiplier les avis n’est pas toujours pertinent.

Comment soulager une douleur au poignet ?

Dans certains cas (par exemple , ou de fractureen cas de maladie rhumatismale comme la polyarthrite rhumatoïde) un traitement spécifique pourra être instauré, et pourra avoir pour effet de diminuer la douleur.

Mais quelque soit la cause de la douleur, les moyens dont on dispose sont similaires.Il existe une quasi-infinité de traitements ou remèdes de grand mère proposés pour lutter contre la douleur aigue (= récente) ou chronique (= qui dure ou flucture depuis plusieurs mois). Certains font l’objet d’évaluation dans des études cliniques sur l’adulte ou sain ou dans le cadre de pathologies, d’autres non.

Liste des traitements possibles

Voici un aperçu de ces traitements souvent suggérés par des professionnels :

• mettre du chaud ou du froid (cryothérapie) sur le poignet ;
• identifier l’activité qui déclenche ou augmente la douleur, diminuer sa fréquence puis ré-augmenter progressivement ;
• porter une attelle en série (voir sur Amazon) ou sur-mesure ;
• prendre des médicaments avec ou sans ordonnance ;
• recourir à la chirurgie ;
• mettre un strapping ou du kinesiotaping ;
• appliquer du TENS, des ultrasons thérapeutiques, faire de la thérapie par onde de choc ;
• masser ;
• faire des étirements ou des mobilisations spécifiques ;
• faire des séances de kiné ;
• réaliser une infiltration, etc.

Comment choisir parmi cette liste (qui plus est, incomplète) ? Doit-on tester un à un tous les traitements, en essayer plusieurs en même temps ?

Ce que je recommande de faire

Voici comment j’ai l’habitude de raisonner pour moi-même et mes patient(e)s dans ces situations où il y a beaucoup de traitements possibles, mais peu qui semblent se démarquer de manière significative.

Il s’agit d’un raisonnement adapté aux douleurs aux poignets en général. Vous trouverez sur Fonto Media ou d’autres sites des articles plus détaillés selon les pathologies et situations précises (par exemple, en cas de tendinite du poignet chez un(e) guitariste). Mais le raisonnement reste valable quelque soit la pathologie.

Je choisis en fonction de ces 4 critères : 
☑️ maximum d’efficacité (théorique / empirique) ;
☑️ minimum d’effets secondaires ;
☑️ minimum de coût (en temps, en énergie, en argent) ;
☑️ minimum de dépendance d’une tierce personne ou d’un matériel.

Cela me fait par exemple d’office (en tout cas dans un premier temps) éliminer les gestes chirurgicaux , par exemple la libération du canal carpien en cas de synrome du canal carpien : geste compliqué à mettre en place et risque d’effet secondaire (certes rare) comme l’infection.

J’élimine aussi les ondes de choc car cela nécessite d’aller chez un professionnel équipé, ou de s’équiper soi même avec un matériel coûteux. En plus de l’incertitude sur l’effet supérieur à un placebo.

Ainsi, mon appréciation de chacun des traitements énumérés (et de la littérature scientifique qui leur est consacrée) me fait privilégier cette conduite en cas de douleur au poignet :

1. prendre un (et un seul) avis médical pour affiner le diagnostic si la douleur dure plus de quelques jours et m’inquiète ;
2. identifier suite à quoi la douleur est apparue et réduire le temps, la fréquence ou l’intensité de cette activité ;
3. me questionner sur ce que la douleur m’empêche vraiment de faire. Cela peut permettre de mettre en lumière tous les aspects de votre vie qui ne sont pas impactés par la douleur. Cela peut aider à positiver.
4. rester la plus active possible au quotidien pour ne pas rester focalisée sur la douleur au poignet ;
5. marcher régulièrement au fil de la journée ;
6. avoir confiance sur le fait que les choses vont rentrer dans l’ordre petit à petit, quoi qu’on fasse ;
7. si la douleur dure longtemps, me renseigner plus amplement sur la gestion de la douleur chronique.

Je vous laisse aussi découvrir mes ebooks conçus sur la base des questionnements les plus fréquent(e)s des patient(e)s qui consultent mon site internet :

Tout complément d’infos, remarque, question, partage d’expérience est bienvenu en commentaire !